Il est souvent considéré comme scandaleux car il va à l’encontre des principaux messages d’éducation que nous avons tous reçus depuis notre enfance.
Imaginez un skieur qui dévale une pente enneigée, perd brusquement l’équilibre, tombe et se casse une jambe...
Eh bien vous ne verrez jamais ce skieur se relever en prenant appui sur sa jambe cassée !
D’où une idée simple et de bon sens : on n’a jamais vu un individu - et ce, dans n’importe quel domaine de performance -
réussir quelque chose d’exceptionnel en prenant appui sur ses carences et ses points faibles.
En effet, il apparaît à l’usage qu’un défaut n’est souvent qu’une qualité poussée à l’extrême et dont l’excès même finit, souvent, par irriter votre environnement. Vouloir à toute force « corriger vos défauts » conduit à la fois à nier votre identité profonde - refuser d’être qui on est - et à vous imposer un objectif de vie particulièrement présomptueux (je dois devenir parfait).
Une heure passée à utiliser au mieux une de vos qualités vous rapportera toujours beaucoup plus que cette même heure passée à combattre - et on se demande bien comment - un hypothétique défaut car, ce qui compte pour vous, ce n’est pas d’être parfait mais c’est d’avoir un style qui vous permette de réussir au mieux, même si c’est au prix d’une imperfection du geste technique.
Doha Khan
Tiré du Petit Manuel d'auto-management
co-écrit avec Philippe Gabilliet
Ed. Marabout 1995, Tous droits réservés
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Danse avec l'ombre, récit initiatique de Doha Khan