Un jour, dix jours ....
Un jour, dix jours, cent jours, laisser couler le temps
Des nuits, des nuits sans fin à guetter les instants
L’orage et le ciel bleu, les gouttes d’eau perlières
Qui tombe des nuages en ondées familières.
Tout ce temps qui s’écoule me détruit peu à peu
Le cheveu se fait rare et le cuir est râpeux.
Le muscle s’atrophie, la mémoire s’absente
L’avenue de la vie s’est transformée en sente.
Et sous ce manteau bleu, sous la voute des cieux
Ce regard qui me suit, ne me quitte des yeux
Je le veux prés de moi mais il n’est qu’abandon
Mes sentiments pour elle, elle en refuse le don.
Quadragénaire idiot, vieillard en pleine enfance
Amoureux de l’Etoile qui te laisse sans défense
Ton esprit bien trop jeune cherche la communion
Que l’on trouve en l’amour grandit par cette union.
Aimer dans la passion, aimer dans le bonheur
Aimer encore un peu, se souvenir des heures
Des joies, de ces délices exaltés dans ses bras
Ne jamais oublier ne pas être un ingrat.
Retrouver pour un jour, une heure, une seconde
Le goût de son amour, que cet amour m’inonde
La serrer contre moi et penser qu’elle est mienne
Arrêter cette vie, le temps des bohémiennes
Dans la nuit qui s’achève que pâlit la polaire
Rendre grâce à Eros, notre dieu tutélaire.