A l’époque, je n’avais pas de blog mais je prenais déjà des notes. En ce jour de st Valentin, je ne peux m’empêcher de partager avec vous ce dîner mémorable. Pour ce faire, je vous invite à monter dans ma machine à remonter le temps.
J’ai toujours pensé qu’il était ridicule d’aller au restaurant un jour de fête. Cette année, la St Valentin tombe un lundi. Nous décidons d’aller au restaurant le samedi et de rester chez nous le jour J.
En arrivant au restaurant, nous apprenons qu’il s’agit d’un menu…spécial St Valentin sans alternative à la carte. Le lundi n’est pas une bonne journée pour les restaurateurs, qu’à cela ne tienne, ils ont organisé la St Valentin sur 3 jours : samedi, dimanche et lundi !
D’autres convives se retrouvent comme nous pris au piège. Lors de la réservation, personne n’avait jugé bon de les prévenir de ce menu spécial. Ils se retrouvent à table, obligés de faire bonne figure face à leurs invités avec ce menu à prix St Valentin …
Le seul choix consiste à préciser si nous souhaitons accompagner le repas d’une bouteille de champagne ou d’un assortiment de vins au verre. Avec supplément bien sûr.
Après une mise en bouche présentée dans une verrine, l’entrée arrive sous forme d’un foie gras d’oie maison dans sa conserve accompagné d’une tranche de pain brioché toasté. Une odeur désagréable me parvient de l’assiette. Je goûte et ça se confirme. La stérilisation a été mal faite. Pas de doute, le foie gras est avarié. Nous appelons le premier garçon qui passe pour lui indiquer ce petit souci. Il nous regarde avec des yeux ronds avant de repartir avec l’assiette en cuisine. Quelques minutes plus tard, il me ramène une nouvelle terrine. « Celle là est bonne » m’assure t-il. Pas un mot d’excuse. J’ai le droit à une tranche de pain brioché plus grande mais plus froide aussi, visiblement elle sort directement du frigo ou du congélateur. Bien décidés à passer une agréable soirée, cette mésaventure ne nous coupe pas l’appétit et nous entamons notre foie gras, fade au demeurant. Nous enchaînons avec des ris de veau panés, bons mais tout aussi fades que l’entrée. En plat principal, un pigeonneau. Viande ferme, galette de maïs trop cuite et petits légumes trop peu cuits. Je ne suis pas sûre que j’aurais osé servir ce plat chez moi.
Le service est plus que cadencé, toutes les tables sont servies en même temps, les plats ne sont pas annoncés. Pour ceux qui ont choisi le menu incluant les vins, ils ont en même temps l’apéritif, le foie gras et le vin blanc qui l’accompagne. Hop, hop, il faut que ça file.
En guise de plateau de fromage, deux morceaux sur une assiette avec un peu de salade. Et enfin, le Cœur des amoureux ! Une génoise au chocolat et sa crème au Grand Marnier. Par définition, une génoise est mœlleuse mais ici, elle est dure et rassie, ma cuillère n’en vient pas à bout. A-t-elle été mal congelée et décongelée ou préparée trop à l’avance ?
Lorsque le serveur vient nous proposer un café, nous décidons qu’il vaut mieux en rester là. N’abusons pas des bonnes choses… Servus!
Mon grain de sel
Pourquoi n’avons-nous pas pris nos jambes à notre cou après l’entrée, je me le demande encore ? Bonne St Valentin quand même ! J'en profite pour participer à la galerie de photos "As-tu du coeur?" lançée par Gato Azul.
Mémo en V.O. : St Valentin - der Valentinstag