Rebecq-Rognon, son équipe de foot: la Royal Union Sportive Rebecquoise, deuxième en 2è provinciale, série A- la maison natale des frères Solvay- son carnaval et le géant Momus- les Moulins
d'Arenberg- ses 10379 Québecquois et le festival 'Concerto à 1 Euro', édition
7 en 2011!
Le mot du maïeur, Dimitri Legasse: 'Parfois mon enthousiasme me pousse à vouloir aller trop vite'.
On peut pas dire que ses collègues chargés de former un gouvernement soient affligés du même défaut!
Donc, en ce dernier samedi automnal du mois de juin, ta soif de musique te mène rue du Pont à Rebecq où tu débourseras 1(un) Euro pour assister à la prestation de cinq groupes et d'un deejay doué
( Vincent Cayeux- Pure FM)!
Le site: remarquable!
L'organisation: impeccable!
Des bénévoles souriants, attentifs et capables- des sanitaires gratuits et propres, avec pousse-mousse parfumé au jasmin après avoir soulagé la gracieuse- de l'eau potable à disposition si ton
budget ne te permet pas de t'offrir une pintje à 2€- des bouchons pour les portugaises sensibles-de la bouffe pas dégueulasse et en prime de jolies donzelles dans le public qui affichera plus de
2500 unités lors de la prestation de Suarez.
Bravo Rebecq!
Efficacité, convivialité et timing respecté!
17:30' Spleen
Un joyeux, le bras en écharpe, vient nous présenter le premier groupe en alignant une série de poncifs dignes d'une speakerine de télé Basse Sambre.
Pourquoi tu ris, Grégory?
Spleen nous vient de La Louvière, ce quintette ayant lu le
Charles, pas De Gaulle, Baudelaire, béotien, ne peut cacher ses attaches italiennes:
Créneau?
De la pop proprette et fredonnable.
Dix titres pétillants comme un Spumante frappé, qui rockent gentiment, ou qui jouent sur la corde sensible ( Alessandro peut te sortir de majestueux nappés classico pompeux de son Yamaha) et font se pâmer Graziella, Francesca et Antonella, la setlist inclus deux ou trois reprises pas dégueulasses.
Rebecq a apprécié mais on ne criera pas au génie, les Spleen pullulent sur les podiums nationaux ou internationaux et au niveau emballage on aura droit aux sempiternelles banalités bien torchées..Rebecq èske vous êtes en forme ce soir, on vous entend pas... Cinq ou six groupies piaillant joyeusement!
Quelques titres: 'Escape' de la pop mélodique - le single ensoleillé devant être dans les bacs en octobre ' Sunshine' que les petites de tout à l'heure reprennent en chorus- le 'Where is my mind' des Pixies en version pixelisée: oui, Grégory? C'est osé, tu dis, d'accord, mais t'en fais pas, Frank Black n'est pas parmi nous - 'Local Boy' lisse et sans faux plis - un morceau éthique 'Just live or just die' agrémenté d'un gros solo Brian May ( Sandro ne déparerait pas au sein d'un groupe hard)- et pour finir, un plongeon sixties, le 'Daytripper' des Fab Four.
Place au DJ!
Milk
19h10', une nouvelle couche de lieux communs éculés pour annoncer Milk que tu n'eus plus l'occasion de croiser depuis une Soirée Cerise en avril 2009.
Le pôle attractif, Aline Renard, est en pause carrière because un mouflet à pouponner, pour la remplacer on engage le crâne boule de billard, barbichette pouvant servir de cravate: Diego Straz sans paillettes, un petit gars ayant sévi au sein de Tena, Nehal et ayant sorti un album sous son nom, sans oublier ses interventions en tant que producteur.
La 'grande gueule' , Sébastien Préaud à la basse- Mickael 'Tintin' Leemans (guitare) sont toujours laitiers, mais ce soir, un certain Nico officiera derrière les caisses et s'occupera du programming envahissant.
Un fond sonore lacté et le quatuor sponsorisé par Orangina, et non par Stassano, rapplique.
Vlan: du gros rock synthétique binaire et qui tache... get out of here...get out of my head... (' Your Destruction') s'époumone sans stress Mr Straz.
Le titletrack du dernier né 'A perfect smile', Soulwax ou Ladytron on me souffle: bof...le lait allégé est réputé meilleur pour la santé nous explique Anne Leboutficel, nutritionniste du coin!
Une séquence Electrabel ou Mars, selon ta religion: 'Rebecq vous êtes mous, donnez-nous de l'énergie...' et c'est reparti pour un tour de manège coloré de sauts exhibitionnistes et de poses rockstar/diva de province: 'Go away'.
On poursuit avec une tranche d'electroclash tape à l'oeil aux riffs grassouillets et aux samples tsoin tsoin...we all love you... ('Slave')
Un disco pop gluant ' Bring Me' et on nous annonce une guest: Aline, présentant toujours les séquelles d'une maternité récente: un 'Forget' pathétique! Merci Aline, j'avais dessiné sur le sable son doux visage et on attaque ' Everything was almost perfect' un disco trampoline.
Le moment Roquefort du gig:...I'm not a girl, I'm a boy, we are the boys...une profession de foi boyscout Westlife ou Boyzone, sélectionnée pour le prix Médicis.
Le Seb s'octroyant une promenade digestive sur la plaine de Rebecq.
Quoi, Benoît?
Ringard!
T'es vache, gars!
'My Kingdom' pour une Jupiler fraîche et puis un joint 'Relation Shit' et une dernière avec un envahissement de scène téléphoné.
Quoi encore, Nestor?
Tu veux voir le ruminant qui s'est fendu de ce lait pas écrémé!
Je peux te refiler le n° des frères Koeman...
L'affiche prévoyait Omar Perry and Deep Culcha.
Depuis des heures, les responsables savaient qu'Omar Perry ne viendrait pas, on laisse la foule dans l'ignorance, elle vient pour Suarez de toute façon!
20: 30' Deep Culcha devant une assistance ayant sextuplé depuis le début des festivités!
Place au reggae/ ragga/ souk!
Le groupe ( existant depuis 2000 et ayant foulé les grandes scènes du pays) est dirigé par David Corleone aka Piccolo, vu son mètre 51, le maffioso chante et gratte comme un chef et il a emmené une belle brochette de musiciens: Gilles aux drums - Dimitri Evers à la basse ( Arker, Sakura, Marcel Sel etc..) - Xavier aux claviers et la féline Princess aka Tanwo Njole Berthe aux backing vocals.
Le chaloupé et sticky 'Jah is by my side' entame le set, les lignes de guitare Carlos Santana du Piccolo tatoué te conquièrent d'emblée.
Ils enchaînent sur un ragga que ne renierait pas les héritiers du grand Bob, Damian en tête.
Deep Culcha prône le multiculturel, la tolérance, l'amour du prochain et le chante: 'On s'en fout'...de ceux qui nous critiquent... le titre virant Bob Marley 'Forever loving Jah', pas besoin d'avoir fumé de l'herbe pour chanter en choeur.
Encore un duo d'hymnes à la gloire de Jah ... the people of the land they found Jah and celebrate ... et l'ode aux soldats du rastafari en chef pour reprendre un virage ragga/dub multilingue...ti quiero mi amor... balance le chef.
Encore un ou deux thèmes baignant dans un mysticisme jamaïcain dont l'ondoyant 'Give me your love' et Deep Culcha nous emmène du côté de la 'Rivière Rouge' : thriller politique aux odeurs orientales avec un couplet en espagnol ( non, pas et le reste en anglais, mon cher Hugues!) et un texte engagé, style Danakil.
'Yes I' (?) du ska primaire et pour terminer le gig, le festif 'Reggae Music' voyant tout Rebecq tanguer aux rythmes early dancehall.
Gros succès et un bis:
le très Massalia Sound System:' Musique Authentique'!
La tête d'affiche: Suarez!
Marc Pinilla, le chouchou des gamines, de leurs génitrices, des coiffeuses, des caissières ou de Mamie Nova et de la Reine Fabiola, au chant et à l'acoustique et ses acolytes malgaches ( Maximin Njava, fabuleux guitariste- Pata Njava à la batterie et Dada Ravalison à la basse + un petit nouveau, David, aux percussions) cassent la baraque en francophonie!
Révélation musicale belge en 2009- album de l'année (L'Indécideur) en 2011, des tonnes de CD's vendus, un agenda plus que fourni ( Couleur Café, Sun Flower Festival, Dour, les Ardentes, Francofolies, Tempo, Wardin.... mais aussi Le Poupet et Bayonne chez le petit Nicolas ou le festival de Deventer chez les Oranje-Nassau..), des salles pleines à craquer...n'en jetez plus, il y a de quoi attraper un dikkenek!
Déjà pendant la balance des centaines de cris hystériques fusent, ça promet!
'L'ombre' mélodie agréable, ton nostalgique, de la chanson française devant plaire à Odette Toulemonde.
Jacques Duvall a toujours pensé que la simplicité est une vertu essentielle pour l'art mineur qu'est la chanson et, rester simple, sans tomber dans la niaiserie, n'est pas une sinécure!
Brassens: ' La non demande en mariage' , certains crieront au sacrilège en entendant cette version à la sauce Indochine, pas Rebecq!
Gros tube ' Aïe, aïe, aïe' , la fête au village!
Une pop song pour adolescents boutonneux, mais elle est imparable: 'On s'en fout' .
Hilarant d'entendre Arlette, ma voisine de 56 piges, chantonner .. je veux ta bouche dans la mienne, je veux ton corps sur le mien... en sachant que Fernand, son homme, avale une capsule une capsule de Viagra après l'apéritif!
Tu veux du kitsch, tiens: 'Porque te vas' de Jeannette!
Et une valse?
'La Danse': du Adamo 'Vous Permettez, Monsieur' adapté au goût du jour!
Rebecq, on arrête les chansons de tapettes, on va faire du rock: ' Prends-moi' , une ola monstre pour ce titre sonnant Jean-Patrick Capdevielle.
Une touche world 'Le temps de voir' et puis 'L'Indécideur', repris par la chorale locale.
Un carton!
Les fans peuvent continuer à chanter avec une version bubblegum de 'La Vie en Rose' .
'On attend' swingue allègrement, pieds et mains battent la mesure pendant que le minet joue au cabot en minaudant comme un Casanova de seconde main.
Présentation de la famille Njava et sortie de scène!
Hurlements rageurs et retour de la troupe:
Gros hit: 'Qu'est ce que j'aime ça', avec la perle... tout comme un coma idyllique on reconnaît ces tourmentes qui réclament un certain silence... Et un second bis introduit par la guitare lyrique du formidable Maximin accompagnant Pata au chant malgache avant le retour du beau Marco, ayant lu Marguerite Duras. Il nous expédie le doux-amer 'L'Amant' et ensuite le tendre ' Couleur Café' avant de délaisser définitivement la scène.
Tout comme des centaines de Rebecquains, Rebecqueux, Rebecquons ( dixit Pinilla) heureux, tu abandonnes le site pour regagner le lit conjugal.
Les courageux resteront pour The Planes!