Le soleil est au rendez vous, il tape, fort, et il faut reconnaitre que ce climat là va bien au festival parisien Solidays. Tenues légères, lunettes de soleil et rafraichissements en tous genres, c'est sous le signe de la canicule estivale que Solidays s'installe cette année.
Arrivée pour le premier concert, dès 15 heures, ce sont les artistes lauréats de Paris Jeunes Talents édition 2011 qui prennent place : Namaste pour commencer. Depuis que je les suis il est une évidence qui saute aux yeux : ils ont travaillé d'arrache pied pour trouver le son qui leur correspond et mettre en place un set efficace. Leur partage des scènes du Ricard S.A. Live 2011 avec Puggy et Julien Doré leur a vraisemblablement permis de parfaire ce qui était déjà en train de se mettre en place lors du concert du divan du monde : Un set intense, rythmé, où les longs finishs instrumentaux de certains titres sont devenus l'occasion de mobiliser le public, où Raphaël occupe la scène avec une aisance évidente...Bien sûr il y a toujours cette curieuse alchimie entre les 5 musiciens qui fonctionne toujours aussi bien. Le public ne s'y trompe pas, le chapiteau est plein et bouge avec eux. Pas évident pourtant, quand on ouvre les festivités. Ils confirment qu'ils ont su trouver leur place parmi les groupes de scène...Il n'y a sans doute plus qu'à leur souhaiter bonne route, ils sont bel et bien lancés!
Lisa Portelli est la suivante et si ma première rencontre avec elle m'avait laissée sur une impression plutôt mitigée, son album m'avait bien plu alors j'avais hâte de voir comment elle avait pu évoluer depuis la dernière fois, d'autant que j'avais raté son passage au Zèbre récemment. Bonne surprise, elle semble s'être délestée de ce qui apesentissait le set, elle me semble plus naturelle, toujours aussi jolie et je me laisse embarquer cette fois-ci. Mention spéciale à son interprétation du "tableau" sur lequel je ne peux m'empêcher de reprendre "redis le moi encore, je rêve de toi au fond du bleu.."
C'est au tour de Twin Twin de s'installer. Eux aussi travaillent sans arrêt, leurs sets évoluant sans cesse d'un concert à l'autre. On y retrouve toujours leur performance mêlant musique, mime et cette d'ébauche d'énergie qui est leur signature mais les titres changent. Une constante : la redoutable efficacité de leur set sur le public massé sous le chapiteau : ça sautille, danse et clappe dans tous les sens.
Le temps de faire une petite pause ensoleillée et c'est Madjo que je vais écouter. La belle a, elle aussi, réussi à attirer un public nombreux qui déborde même de l'espace qui lui est réservé. Le concert reprend ce qu'on avait pu découvrir avec bonheur à la Cigale dernièrement : des nouveautés dans les arrangements et une aisance sur scène qui fait plaisir à voir et se révèle complètement communicative avec le public venu l'écouter. Parfaite. Comme à son habitude.
Direction ensuite le concert de Quadricolor. Première fois que je vois le quartet se produire en live et ils ne déçoivent pas. Maitrise des morceaux, petits intermèdes ponctuant les enchainements entre les titres, leur concert m'embarque et je danse avec ceux qui m'entourent, convaincue qu'il va falloir que je retourne les voir un de ces jours...
Pas le temps de flancher, direction Moriarty avec l'impatience non feinte de voir ce que peuvent donner les morceaux du dernier album sur scène. Las, je ne resterai pas longtemps : la foule est étouffante, la chaleur écrasante et depuis la place que j'occupe je parviens difficilement à voir quoi que ce soit, même sur l'écran géant installé non loin de moi... Deux petits titres (très bons) et je m'en vais. Un peu saoulée (par la foule).
En passant j'entends au loin une voix magnétique, celle de Charles Bradley. L'homme est un soulman dont j'ignorais jusque là l'existence mais qui restera comme ma petite claque Solidays 2011 : Félin au possible, il rugit ou feule accompagné de son band parfait. Chacun des titres nous emporte et convoque les GRANDS du genre. Belle rencontre, jolies émotions. Happées par sa musique nous nous sommes approchées en passant et nous n'avons tout simplement pas réussi à décoller... Pas la peine de discourir je vais plutôt te mettre un exemple de ce qu'il fait et qui devrait achever de te convaincre de son talent certain :
ll sera à la Maroquinerie le 5 Juillet. Il FAUT y aller!