genre: action (interdit aux - 16 ans)
année: 2003
durée: 2h05
l'histoire: Agent spécial au FBI, Frank Castle se retrouve, lui et sa famille, victime de la vengeance d'un magnat de la pègre, Howard Saint. Seul survivant, Frank devient le Punisher et parcourt désormais les Etats-Unis afin de traquer les criminels.
la critique d'Alice In Oliver:
Le Punisher reste un super héros difficilement adaptable au cinéma. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard, ce justicier a connu trois versions différentes: une en 1989 avec Dolph Lundgren, celle de 2003 et une récente sortie l'année dernière, The Punisher War Zone. Bilan des comptes: aucune version n'a convaincu le public.
La version de 2003 est probablement celle qui contient le plus de défauts, à tel point que l'on peut la considérer comme la plus nanardeuse, mais c'est aussi la plus fun et la plus délirante.
Attention, SPOILERS ! Frank Castle (Thomas Jane) accepte une dernière mission, durant laquelle il abat le fils d'Howard Saint, un magnat de la pègre.
Frank Castle peut enfin retourner chez lui et vivre des jours paisibles avec sa femme et son enfant. Sauf qu'Howard Saint (John Travolta) ne l'entend pas ainsi et envoie ses sbires assassiner sa famille.
Seul Frank Castle survivra, mais il verra sa femme, son mioche et toute sa famille se faire massacrer sous ses yeux.
Marqué par cette tragédie, l'homme revient ivre de vengeance et a bien l'intention d'exterminer Howard Saint et son clan.
Le Punisher est né, mais cette douloureuse expérience a laissé des cicatrices. Frank Castle est sujet au suicide.
Ensuite, il s'alcoolise régulièrement.
Au niveau du scénario, rien de nouveau. Il s'agit tout simplement d'une histoire de vengeance, prônant largement la Loi du Talion.
Ensuite, Jonathan Hensleigh a bien du mal à planter son décor et ses différents personnages. Aussi, faudra-t-il patienter un bout de temps avant de voir le Punisher en action. Le film souffre de nombreuses longueurs, ainsi que de bavardages inutiles.
Même au niveau des séquences d'action, le film n'est pas toujours convaincant. Pour cela, je renvoie à la séquence où la famille de Castle se fait massacrer. Par exemple, lors de la fusillade, on voit clairement des mannequins projetés par l'explosion d'une grenade. Ce qui est plutôt gênant pour une production de ce genre, censée faire oublier la médiocrité de la première version.
Au niveau des acteurs, c'est assez médiocre également. John Travolta cabotine dans la peau d'un magnat de la pègre, prêt à tout pour venger la mort de son fils. Même chose pour Thomas Jane, plutôt quelconque dans la peau d'un héros torturé et désespéré. Reste quelques séquences sympas, notamment celle où le Punisher affronte le russe, un body builder gonflé à la testostérone.
On retiendra aussi le final du film, avec un héros massacrant tout le monde sur son passage. Mais dans l'ensemble, cette nouvelle version reste décevante.
Certains personnages secondaires sont franchement grotesques: entre les cubains fumeurs de cigars, un gros lard qui ne sert à rien et un jeune hystérique avec le visage truffé de piercings, la galerie des protagonistes n'est guère intéressante.
Même la bande originale, à base de néo metal, est agaçante. Pourtant, malgré tous ses défauts, The Punisher reste un nanar sympathique.
Même si ce film d'action peine à délivrer la marchandise, Jonathan Hensleigh dose son long-métrage d'un humour noir assez corrosif.
Ensuite, Thomas Jane est tellement à côté de son personnage que sa prestation finit par devenir paradoxalement attachante !
Allez comprendre !
Note: 06/20 (et c'est déjà cher payé !)
Note nanardeuse: 15/20