Après une année bien remplie sur les prairies européennes, les sportifs sénégalais, footballeurs pour la plus part, sont en vacances dans leur pays d’origine. Pour les amateurs des sorties nocturnes, il est assez fréquent, pour ne pas dire systématique, de croiser les grosses pointures des championnats étrangers dans les lieux de villégiatures. Si pour les uns, c’est le moment de farniente après les affres d’une saison compliquée, terne ou faste pour les autres c’est l’occasion de s’engager autrement dans la vie sociale et sportive de leur pays.
Un geste qui vient rappeler celui de Bacary Sagna, international français mais d’origine sénégalaise. Autre défenseur plus connu pour sa hargne que pour sa facilité technique.
A la suite de ce qu’il est convenu d’appeler en France le « fiasco de Knysna », il est apparu ce qui ressemblait beaucoup à une injonction d’une certaine bienveillante partie de l’opinion publique française de faire payer aux bleus présents au mondial sud-africain leurs comportements. Des bleus qui étaient composés « de caïds immatures d’un côté et de gamins apeurés de l’autre » dixit une ministre des Sports…(ah que c’est moche la défaite ! Elle fait ressurgir, remonter tous les fantasmes qu’on croyait définitivement engloutis).
Donc à la suite de cet « épisode du refus de descendre du bus », les joueurs « devaient lâcher leurs primes » de qualification à la Coupe du monde 2010, Bacary Sagna avait choisi le club Casa Sport de Ziguinchor d’où sont originaire ses parents pour toucher une partie des 100 000 euros.Même si on ne connait pas avec précision la somme reçue par le club sénégalais « parce que quand on donne, on a pas besoin de faire de la publicité » dira son père, elle devait être assez conséquente vu les remerciements et soulagements de la direction du Casa Sport.
El hadji Diouf, adepte lui des gestes techniques de classe sur les terrains, aide son club d’origine la Linguère de Saint-Louis… les exemples sont nombreux.
« L’essentiel, ce sont les trois points » tel est la caricature du footballeur incapable de débiter une parole intelligente et qui ne sort des chantiers battus de la langue de bois, l’essentiel semble être souvent ailleurs : dans l’engagement, le partage et la solidarité.
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