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Le web de nouveau déconnecté

Publié le 25 juin 2011 par Alexandrevatus

Malgré un succès indéniable bon nombre d’entités sévissant sur le créneau des réseaux sociaux n’ont toujours pas trouvé la martingale pour monétiser leur trafic. Pourtant la soif des investisseurs pour ces valeurs ne semble toujours pas étanchée. Le retour de la bulle ?

Client de Goldman Sachs, Facebook serait aujourd’hui valorisé plus de 100 milliard de dollars. L’introduction en bourse (on parle de 2012) viendra confirmer ou infirmer cette valorisation pour le moins étonnante au regard des chiffres de Facebook : 2 milliards de dollars de CA pour un bénéfice net de 500 millions de dollars.

Récemment c’est la Webradio Pandora qui a affolé les compteurs en grimpant jusqu’à 23% lors de son IPO. De ce fait la société est valorisée à 2,6 milliards de dollars à comparer avec les 138 millions de chiffre d’affaires et les 1,8 millions de perte en 2010. Après une sévère correction le cours est cependant bien reparti à la hausse.

Groupon a d’ores et déjà gagné un titre. Le site d’achat groupé serait la société la plus rapide de l’histoire à avoir atteint le milliard de dollars de chiffres d’affaires.  Après avoir refusé une offre hallucinante –on parle de 6 milliards — de Google, Groupon prépare son IPO sur des bases valorisant la société à  20 milliards de dollars. Sur le premier trimestre 2011 Groupon a publié un chiffre d’affaires en de 644 millions de dollars – soit tout de même presque autant de revenus que sur l’ensemble de 2010 – pour 456 millions de pertes.

Dès le premier jour de son IPO, l’action Linked a pris jusqu’à 83% valorisant la société à 4,23 milliards de dollars. En 2010 le réseau social professionnel a généré en 2010 243 millions de dollars de chiffre d’affaires pour un bénéfice de 3,4 millions.

On pourrait continuer sans fin la litanie, même les valeurs Chinoises qui sont souvent de copies de leurs homologues Américaines ont atteint très rapidement des valorisations qui demeurent très importantes.

Si la plupart de ces sociétés n’ont pas démontré la pertinence de leur modèle économique sur le long terme le marché les valorise entre 20 et 70 fois leurs résultats.

Dans le secteur dit des technologiques Apple et Google sont valorisés 20 fois leurs résultats, Microsoft 10 fois. Néanmoins ces sociétés présentent des chiffres réellement impressionnants voire versent des dividendes.

A titre de comparaison Total la plus grosse capitalisation du CAC40, a généré 159 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2010 pour un résultat de 10 milliards est valorisé au cours actuel (38,04€) à 89 milliards d’euros.

Si le segment du « social » existe bien, il apparait que seuls quelques acteurs comme Facebook en tireront profit. Pour les autres acteurs au modèle discutable la comparaison avec les valorisations ubuesques du début de la bulle Internet a tout son sens. Pour mémoire lors de son IPO en 1995, Netscape s’est retrouvé valorisé à 2 milliards de dollars à l’issue de la première séance.

Pour clore le parallèle, on retrouve aujourd’hui comme lors de la bulle dite des années 2000 un excès de liquidités du fait de la crise financière encore en cours. Ces énormes quantités de billets déversées chaque jour par les banques centrales ont certes contribué à stabiliser la situation au plus fort de la crise financière mais ont également contribué à créer de nouvelles bulles spéculative dont celle que l’on appellera peut-être la bulle sociale lorsqu’elle éclatera…


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