EDMOND JEAN, dit AMAN-JEAN : surnommé "Le peintres des femmes" (surtout des rousses)
Par Bernard Vassor
PAR BERNARD VASSOR
Portrait de Verlaine adossé à un mur de l'hôpital Broussais adossé à un mur, réalisé en janvier 1892
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Edmond Jean Aman-Jean vit le jour à Chevry-Cossigny le 13 janvier 1858, il mourut à Paris le 23 janvier 1936. Un accident de naissance lui fit porter toute sa vie la tête à droite, d'une santé fragile, il traîna toute sa vie une phtisie qu'il transmit à sa femme Thadée, et dont il finit lui aussi par succomber.
Après la mort de ses parents, la famille vint s'installer à Paris, chez son oncle près de l'hôpital Saint-Louis quai Jemmapes.
Il fut l"ami fidèle de
Seurat avec qui il prit des cours de dessin à l'école municipale Lequin rue des Petits-Hôtels dans le dixième arrondissement, où le docteur Gachet donnait des leçons gratuitement (rien ne laisse penser que Seurat et Aman-Jean suivirent ses cours ?). Il occupa un atelier rue de l'Arbalète et avec Seurat, puis il vint aider Puvis de Chavannes à "mettre au carreau" des études pour "Le bois d'Amour". Il fréquenta assidument l'atelier de Seurat rue de Chabrol à partir de 1882. Ils se rendirent ensemble à Barbizon à
l'auberge Ganne. Il suivit Seurat à "La Grande Jatte" et posa, même avec sa soeur pour ce chef-d'oeuvre, miraculeusement sauvé des flammes.
En 1892, il participa au "
Salon Rose+Croix" chez Le Barc de Boutteville. Féru de littérature il fréquentait à la Nouvelle Athènes Mallarmé, Villiers de l'Ile Adam et Alfred Valette.
Verlaine fut un familier des Aman-Jean quai de
Bourbon (celà allait parfaitement avec ses opinions royalistes) à leur nouveau domicile. Le poète venait s'y réfugier, quand les turpitudes que lui faisait subir sa Xanthippe maîtresse Eugénie Krantz,l'obligeait à quitter son appartement quand elle recevait
ses clients .
Ami de Mallarmé, de Huysmans et de Robert Caze qui reçevait chez lui tous les lundis. Après la mort de Seurat, (à qui il survécut pendant plus de trente cinq ans) il fit la connaissance de la fille d'un préfet du second-empire
Philiberte-Caroline-Thadée Jaquet qu'il épousa en 1892.
Il fut un fervent lecteur de Zola et de(s) Goncourt.
Dans l'oeuvre du peintres la preque totalité des femmes peintes par Aman-Jean étaient rousses, y compris les princesses russes Galitzine et Potemkine !
mise à jour le 27/06/2011