Je suis arrivé un peu tôt avec un bouquet de fleurs d'été, un coin de fraîcheur malgré cette journée très chaude. Un sourire à la concierge, j'ai franchi le couloir frais, la cour avec ses buis taillé, sa fontaine qui faisait de petits glouglous d"écume.
J'ai poussé la porte vitrée, devant moi, ces carrealges anciens, quelques dorures et sa pâtine. Des marches que j'ai enchaîné avec envie, doucement car je connais leur rythme, les deux étages. Je passe devant cet appollon, curieux personnage qui jette un oeil permanent sur la vie de cet immeuble chic. Il a dû voir des bises entre amoureux, les premiers amours des adoslescents, les mains serrés de couple plein d'amour, et surtout les bises arrachées entre deux amants. Il a jamais fermé les yeux.
Je le salue, je regarde sa porte.
Encore quelques pas, j'appuie sur la sonnette de bronze doré. Calme, silence, aucun mouvement.
Dois-je attendre ou lui laisser ce billet, non pas d'amour, mais de profonde amitié, d'admiration et de passions communes ?
Où est-elle ?
Nylonement