Adelkrim Bahloul en or aux Ecrans Noirs

Par 237online @237online

Écrit par Cameroon Tribune   


Le film du réalisateur algérien intitulé « Voyage à Alger » a remporté le 1er prix de la catégorie long métrage lors de la cérémonie de clôture du festival samedi.
Les projecteurs se sont éteints sur la 15e édition du festival Ecrans Noirs samedi dernier, au terme d'une soirée pleine d'émotions, dans un Palais des Congrès bondé de monde. Elle aura été également riche en suspens, notamment lors du très attendu dévoilement des lauréats des sept catégories primées, après confrontation au sein de différents jurys composites. Le gros lot est revenu au réalisateur algérien Adelkrim Bahloul pour son film « Voyage à Alger ». Il a ainsi décroché « l'Ecran d'or » baptisé prix du Président de la République, et qui récompense le meilleur film de la catégorie long métrage. Un autre long métrage s'est adjugé la première place dans la compétition Afrique centrale. Il s'agit du réalisateur Camerounais Yves Tchouta avec son film « Wamba ». 

En courts métrages, c'est le film « Dina » du mozambicain Fonseca Mickey qui s'est distingué, tout comme « Joe Ouakam » du réalisateur sénégalais Wasis Diop et « Les mains noires » de la canadienne Tetchena Bellange en compétition dans la catégorie « films étrangers ». Le prix de la meilleure performance est revenu au Béninois Sylvestre Amoussou, pour son double rôle de réalisateur et d'acteur dans son long métrage titré « Un pas en avant, les dessous de la corruption ». Enfin, l'Ecran d'Honneur, rebaptisé Prix Charles Mensah dès cette édition en hommage au réalisateur gabonais décédé au début de ce mois, est revenu au vétéran acteur nigérian Olu Jacobs.

Relance des salles de cinéma

En remettant le prix du président de la République au lauréat de « l'Ecran d'or », le ministre du Tourisme Baba Amadou n'a pas manqué de féliciter le promoteur du festival et « les vedettes du cinéma qui ont fait le déplacement de Yaoundé pour montrer ce que l'Afrique est capable d'offrir en matière de cinéma ». Rappelant brièvement les circonstances de la fermeture des salles de cinéma, il a annoncé, au nom du président de la République, leur réouverture, dans le cadre d'un partenariat. « Il n'y a pas de raison que cela ne se fasse pas. Les Ecrans Noirs sont une démonstration éclatante de ce que le Cameroun peut en matière de cinéma », a ajouté Baba Amadou. Etaient également présents dans la salle, le ministre Grégoire Owona et bien d'autres personnalités.

La projection du film de l'Algérien Adelkrim Bahloul a clôturé la soirée. « Voyage à Alger » a suscité des émotions positives du public, laissant croire que le jury ne s'est pas trompé. Le film raconte l'histoire d'une jeune femme qui perd son mari pendant la guerre d'indépendance algérienne. Un Français sur le point de partir lui offre, à elle et à ses six enfants, sa résidence. Mais un haut fonctionnaire de l'Etat algérien et ancien brigadier des Français veut absolument les déloger. Commence une rude bataille dont les cinéphiles ayant assisté aux projections pourront vous dire l'issue, à défaut de vous procurer vous-mêmes le film.