Écrit par Cameroon Tribune
ne relaxe, deux blâmes et une amende ont sanctionné jeudi dernier, l'audition par la Commission de discipline de la FECAFOOT de Samuel Eto'o, Alexandre Song et Benoît Assou Ekotto.
Les trois joueurs devaient s'expliquer sur des cas présumés d'indiscipline. Le conseil de discipline a entendu Samuel Eto'o appelé à s'expliquer sur son refus de s'entraîner le mardi 31 mai dernier avec l'équipe nationale fanion alors en stage et son opposition au remplacement de Choupo Moting lors du match Cameroun-Sénégal. Après des explications et des recoupements effectués par la commission au téléphone auprès du sélectionneur...depuis l'Espagne, le capitaine des Lions a été relaxé pour faits non établis. Convoqué par la commission de discipline pour avoir refusé de serrer la main de Samuel Eto'o en marge de ce regroupement, Alexandre Song écope d'un blâme. En outre, il devra payer la somme d'un million de franc convertible en trois jours de travaux d'intérêt général. C'est la peine la plus lourde. Assou Ekotto, le troisième « prévenu », convoqué pour n'avoir pas daigné répondre à une convocation de l'entraîneur s'en tire avec un blâme.
Si on ne commente pas les décisions de la justice civile, on peut néanmoins se permettre quelques réflexions sur le plumitif de la Commission de discipline de la FECAFOOT. Premier constat : deux (Eto'o, Song) des trois joueurs ont déféré à la convocation. Seul Assou Ekotto, en vacances aux Etats-Unis, n'a pas pu effectuer le déplacement. Grosso modo, les joueurs ont fait montre d'humilité en venant s'expliquer devant cette instance. Ils auraient dû simplement envoyer leur avocat ou expédier un mémoire de défense. La loi le leur permet. Deuxième constat : Sali Dahirou, président de la commission de discipline, était absent aux travaux. Depuis jeudi dernier, nous essayons vainement d'entrer en contact avec l'ancien ministre de la Fonction publique qui siège à l'Assemblée nationale comme député. Dans notre édition de mardi dernier, il avait pourtant tracé le cadre général des travaux. Que s'est-il passé à la dernière minute pour qu'il n'assiste plus aux travaux ? N'a-t-il pas voulu cautionner cette mascarade de procès ? Mystère total. Approché par C.T vendredi dernier, Tombi à Roko Sidiki, SG de la Fécafoot, a rapidement évoqué le calendrier politique chargé du président de la commission d'homologation et de discipline de la Fécafoot !
Troisième constat : les décisions rendues, de l'avis de beaucoup d'observateurs et des supporters des Lions (lire vox pop), ne rencontrent pas l'assentiment général. Quand ce n'est pas un « cirque pour amuser la galerie », c'est une « comédie pour distraire », entend-on ici et là. Les radicaux concluent : « RIDICULE ». La FECAFOOT jouait sa crédibilité avec la comparution de ces trois joueurs cadres de l'équipe nationale. En optant pour la saisine de la commission de discipline de la Fécafoot pour plancher sur les cas d'indiscipline, le président de la Fécafoot, avait certainement en tête l'intention de rétablir la discipline au sein du groupe. Avec le recul, force est de constater que la FECAFOOT est passée une fois de plus à côté de l'Histoire. Le verdict rendu porte les germes d'une crise plus profonde encore. Il est de nature à plonger l'équipe nationale dans l'ennui, le vice et le ridicule. La Fécafoot laisse encore des plumes. «Kafkaïen » tout ça non ? Le cercle devient encore plus vicieux qu'il ne l'était jeudi matin, juste avant que le tribunal de la FECAFOOT ne lance ses travaux. Pardon, on ne commente pas les décisions de la commission de discipline de la Fécafoot.