Un peu de légèreté pour cette fois ! Tous les films antérieurs aux années 80 ne sont pas tous des longs-métrages sombres et intellectuels. Pour une fois, nous vous proposons de découvrir un petit bijou d’humour surréaliste
The Lady Eve (en Français Un cœur pris au piège) est une comédie romantique de 1941, réalisée par Preston Sturges. Henry Fonda et Barbara Stanwick, habitués aux rôles dramatiques, incarnent à merveille des personnages à contre-emploi. Le film a d’ailleurs été nommé aux Oscars pour la meilleure idée originale.
Charles Pike, riche héritier du roi de la bière, rentre d’un périple en Amazonie. Sur le navire de croisière qui le ramène à New York, il rencontre l’arnaqueuse professionnelle Jean Harrington (prononcez « djine »). Les subterfuges qu’elle utilise, pour faire tomber dans ses bras le très naïf et ingénu vieux garçon, sont à la fois ingénieux et très directs. Elle le roule magnifiquement dans la farine jusqu’à ce qu’elle se fasse avoir à son propre jeu, malgré les avertissements de son père, joueur et tricheur exemplaire.
Plus l’intrigue avance et plus les situations deviennent absurdes. Grâce à un style relevé, des dialogues ciselés, un rythme rondement mené, Lady Eve vous emportera dans son tourbillon comique. Le duo Stanwick-Fonda inflige une bonne claque aux productions à l’eau de rose : une pincée d’amour, un zest d’humour mais pas un gramme de lourd !
Bénédicte Crabouillet
Lady Eve, (Un cœur pris au piège), sorti en 1941, de Preston Stuges, avec Henry Fonda, Barbara Starwick, Charles Coburn, Eric Blore…
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