Voilà ce que nous raconte la réalisatrice avec un regard si insistant dans la contemplation que l’ennui vous gagne très vite. Une lassitude propre à cette caravane égarée dans une mythologie qui pouvait espérer autre chose que cet ersatz de conquête de l’Ouest.
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A moins que parabole possible, nous voici en route vers la terre promise, pour ces pionniers qui un temps se raccrochent à leur dieu. Mais gagnés par l’apathie ambiante, ils laissent filer quelques considérations métaphysiques avant de se perdre à nouveau dans le vide minéral.
Une position qui ne laisse guère de champs d’action aux comédiens ; leur jeu tout en retenue , voire même en retrait , participe à l’atonie ambiante (Bruce Greenwood,, le guide est vraiment quelconque) , alors que le personnage de Michelle Williams, mis en avant aux instants les plus critiques est bien ajusté à la sévérité de l’ensemble.
Morne plaine
Le grand héros de ce fiasco demeure le bon sauvage, l’homme animal que Ron Rondeaux, interprète avec une jubilation secrète, me semble-t-il. Il est à la fois la providence et le diable, qui guide maintenant la caravane vers son destin. Le final ne nous en dira pas plus. Mais personnellement il y a belle lurette que j’avais abandonné la chevauchée.