Le problème des week-ends, c’est qu’il faut bien un jour que ça se termine.. Et très sincèrement, j’aurais vraiment aimé prolonger les deux derniers. Deux escapades dans des régions très différentes (le Jura et la Gironde) mais avec des caractéristiques communes au niveau des valeurs du sport.
Samedi et dimanche, à Bègles, était ainsi organisé le jubilé de Stéphanie Cano, capitaine de l’équipe de France de hand en 2003 lors du sacre mondial et première Française à avoir remporté la Ligue des Champions. Mais avant tout quelqu’un de bien que j’ai le privilège de connaître depuis maintenant quelques années. Pour l’occasion, la plupart des membres de cette Dream Team 2003 (Pecqueux-Rolland, Mariot-Delerce, Korfanty, Tervel etc…) étaient venus lui rendre hommage. Jérôme Fernandez, capitaine des Invincibles du hand messieurs était là lui aussi en tant que parrain du jubilé. Une belle fête avec d’abord un beau tournoi de sandball (en gros du hand sur du sable) organisé samedi à Bègles Plage avec des gens heureux, des gamins ravis de toucher leurs idoles. Et surtout de la simplicité, valeur essentielle du sport mais qui a hélas tendance à se perdre dès que la notoriété se fait plus présente. Une belle soirée, de beaux hommages, quelques très plaisantes transitions voiture joliment copilotées, et dimanche, une merveilleuse « garden-party » au bord puis dans la piscine du SAM Mérignac.
Ce week-end offrait l’opportunité d’apprécier les liens tissés par une aventure collective. Entre toutes ces filles, il y eut forcément des engueulades, des tensions. Mais il y eut surtout des émotions, des larmes, des sourires partagés tant dans la victoire que dans la défaite. Au final, il reste de la complicité, des regards qui suffisent à en dire plus que des paroles, un lien fort comme seul le sport peut en créer. De l’amour.
Retour aussi sur le week-end précédent à Lons-le-Saunier. Je vous recycle la news que j’ai publiée sur le blog d’Equidia (que je vous invite d’ailleurs à aller visiter ICI).
Week-end à... Rome Lons-le-Saunier
Le week-end dernier, c’était relâche ! Pas de commentaire d’une Coupe des Nations ou d’un Global Champions Tour au programme. L’occasion donc de se changer les idées et d’aller voir… du jumping. Cap à l’est et direction le CSI 3* de Lons-le-Saunier. Car l’équitation n’est pas une exclusivité de la Normandie, de la région parisienne ou des Pays de Loire. La Franche-Comté et particulièrement le Jura l’ont une fois encore prouvé le week-end dernier.
L’occasion surtout de profiter d’une autre ambiance que celle qui nous est offerte sur les grands événements internationaux que nous sommes régulièrement appelés à couvrir. Des événements orchestrés le plus souvent par des structures professionnelles avec de gros moyens tant humains que financiers. Ici à Lons, sur le plateau de Montciel où l’entrée est gratuite contrairement à certains concours où les prix d’entrée cultivent l’idée que l’équitation est bien un « sport de riches et de privilégiés », l’esprit familial créé par Maurice Gallet et la convivialité règnent en maîtres absolus des lieux. Du sport de haut niveau avec quelques couples de top niveau international (Simon Delestre, n°10 mondial notamment), mais un petit supplément d'âme en plus. Attention, pas question de dire ici que l’un est « mieux » que l’autre. Les deux univers ne sont évidemment pas concurrents mais complémentaires. A chacun son style, à chacun son public.
Dimanche après-midi, sous le soleil, dans les tribunes pleines à craquer, des équitants, mais pas seulement. Des familles aussi, pas toujours au fait des choses du saut d’obstacles mais venues assister à un spectacle sportif avec des enfants bien heureux de voir « sauter les chevaux » et avec les yeux qui brillent.
Et puis une fois encore, on ne soulignera jamais assez l’incroyable mobilisation et dévouement des bénévoles. Une semaine à monter les tentes, poser les barrières, installer les boxes, servir les repas, assurer le secrétariat, tenir la buvette, veiller au bien être des cavaliers et de leurs chevaux, renseigner les journalistes (pas toujours les plus simples à contenter…) etc. Et toujours avec le sourire et le souci d’être au top. Pourquoi ? Parfois par passion de l’équitation, souvent pour rendre service et pour contribuer à une vie associative indispensable au sport français. Pas de paillettes, mais des valeurs, de l’enthousiasme, de la passion. L’essence même du sport. Vraiment un chouette week-end !
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Au royaume des faux-culs !
Ça ne vous a pas échappé, la Coupe du monde féminine de foot a débuté en Allemagne. Bravo aux Bleues d’ailleurs qui l’ont emporté 1-0 face au Nigeria grâce à un but de Marie-Laure Delie. Pas du grand foot, mais comme disent les footeux et donc les footeuses : « l’essentiel, ce sont les trois points ». Médiatiquement, incroyable mais vrai, L’Equipe a consacré trois pages (la Une, la 2 et la 3) à l’événement dans son édition de dimanche. Dans la semaine France-Foot a fait 5 pages, RMC a consacré une émission spéciale aux filles etc. Du jamais vu. Après la Une déjà publiée lors de la finale de Ligue des champions des Lyonnaises, on frôle l’engouement… Moi, ça me fait rire tout ça… ça me fait rire de voir tous ces gens qui il y a encore quelques mois crachaient allègrement sur la discipline, se répandre aujourd’hui sur les ondes ou dans les colonnes dans des compliments miélleux en déclarant leur flamme pour ces filles qu’ils trouvent soudainement formidables. Ah ouais ?
Alors mesdemoiselles, mesdames, juste un conseil… Ne vous enflammez pas et ne vous faites pas trop d’illusions. Si jamais, le 5 juillet prochain, au soir d’un Allemagne – France qui se jouera devant 48000 personnes, la France venait à être éliminée dès le premier tour (scénario tout à fait possible), les mêmes disparaîtront aussi vite qu’ils sont apparus… On parie ?
Alors si vous souhaitez suivre la compétition, autant aller sur le site d’un fidèle depuis de nombreuses années, footofeminin magistralement tenu par Sébastien Duret. Lui au moins ne fait pas semblant de militer pour les filles et sera toujours là quels que soient les résultats.
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Du triathlon avec un grand bravo à Emmie Charayron, sacrée championne d’Europe distance olympique, samedi en Espagne. A 21 ans seulement, la sociétaire du Lagardère a tout d’une grande. Je me souviens d’une discussion avec Frank Bignet, l’actuel DTN, lors d’un stage à Prémanon il y a deux ou trois ans où j’étais allé faire un papier sur les chambres hypoxiques. Frank m’avait parlé du plan de carrière d’Emmie et me l’avait déjà présentée comme le gros potentiel du triathlon tricolore. Et la petite confirme. Bon, chez les hommes, journée plus difficile pour les Français avec « seulement » la 7e place de Laurent Vidal dans une course comme d’habitude dominée par les extraterrestres du moment Alistair et Jonathan Brownlee. Mais il y aura des jours meilleurs. Et je finis la page triathlon avec les meilleurs, à savoir les membres du Meudon Triathlon. Plusieurs d’entre eux étaient sur les routes ce dimanche. Hommage à Pépétte, alias Mélanie Batt qui a franchi à Nice la ligne d’arrivée de son premier Ironman. Sous la canicule, Mélanie, meilleure féminine de notre club a bouclé les 3,8km de natation (1h2’), les 180km de vélo (6h32’)et les 42,195km à pied (4h13’) en 12h04’07’’, terminant 7e de sa catégorie, toute proche de la qualif pour Hawaii. Un grand respect pour elle. Idem pour Flo, alias Florent Chazalviel, lui aussi finisher à Nice en 12h26’21’’. Monsieur Pépette, alias Ben, alias Pierre-Yves Provost (ça va, vous suivez ?… le plus dur à Meudon, c’est de s’y retrouver dans les surnoms) était lui à Buffalo Springs Lake pour le 70.3 (un demi-Ironman) en compagnie de Momo alias Mohamed Boucherit. Dans des conditions extrêmes (47° et 90km/h de vent), Ben a bouclé en 5h35’ "la course la plus difficile de (sa) vie" (Ben a un grand passé et a même participé à Hawaii il y a deux ou trois ans), avec un difficile semi à pied et Momo a terminé en 7h31. Bravo aussi à Braziou, alias Alain Ribaut, de Nice, finisher de son 7e IM Nice en sept participations (12h23 pour cette année).Tout ça donne envie… ça tombe bien le Triathlon de Paris, c’est désormais dans deux semaines… Et si je commençais à m’entraîner ?
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Ça commence à dater un peu, mais je vous rappelle aussi en hockey sur gazon la victoire historique de la France sur le Pakistan (4-1), huitième nation mondiale et sacrée récemment championne d’Asie. Même si la suite du Tournoi des Quatre Nations fut plus difficile avec une lourde défaite face à l’Irlande (1-6) puis deux revers face à la Chine (1-2 et 2-3), ce succès doit nourrir les espoirs d’une grosse performance lors du Championnat d’Europe qui se disputera au mois d’août à Mönchengladbach avec enjeu une qualification olympique.Et puisque j’ai beaucoup parlé hockey au féminin ce week-end à Bordeaux (euh les filles, j’ai le droit d’être supporter de Mérignac, Cambrai et Lille en même temps ou je suis obligé de choisir ?), les BleuEs sont elles à Pavie, près de Milan. Après avoir foutu les « vieilles » dehors de façon pas toujours très élégante il y a quelques années, on s’est aperçu que sans le « savoir et l’expérience » des anciennes, les jeunettes étaient un peu juste. Machine arrière donc (il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis) avec le retour dans l’équipe par exemple de Murielle Foulard. Nul doute qu’à 38 ans, elle saura transmettre sa formidable envie à la nouvelle génération des BleuEs où figure notamment Julie Bergère, la tite soeur de mamzelle Peg !
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Vu que je suis déjà trop long (bah oui écrire des news ça fait passer les retours en train plus vite surtout quand les trains ont du retard… je hais la SNCF, summum d’incompétence), je vous parlerai la prochaine fois de Thierry Cerinato, mon ex collègue de L’Equipe qui a pris six mois sabbatiques pour pouvoir participer à la cyclo-sportive Paris-Brest-Paris. Ce week-end, il passait son « brevet » 600km indispensable pour pouvoir prendre le départ… Et puis à Chamonix, il y avait aussi Cécile Bertin qui participait vendredi au kilomètre vertical (1h10'), samedi au cross du Mont-Blanc (3h50') et dimanche au "Marathon" du Mont-Blanc (7h50'). Oui oui, j’ai des amis un peu « particuliers »…