Lahrer - Vassant © Futuropolis - 2009
Ils ont 20, 30, 40 ou cinquante ans. Ils sont célibataires, mariés ou divorcés. Pères de famille ou non, ces seize hommes de confient à Gilles Lahrer et Sébastien Vassant. Au menu : les femmes. Des hommes partagés entre désillusions et espoirs, amours chimériques et relations consommées… de la chick-lit au masculin.
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Il y a quelques temps, j’avais été séduite par L’Accablante apathie des dimanches à rosbif produit par ce duo d’auteurs. Alors, quand j’ai découvert chez Paul qu’ils avaient réalisés ensemble un second album, j’ai eu envie de le lire. Et bien que ce genre d’albums me donne de l’urticaire lorsqu’il est écrit par une femme (pour des femmes), j’avoue que voir son penchant masculin m’intriguait.
Le lecteur est donc face à un recueil de seize nouvelles plus ou moins longue et de qualité variable. Chaque protagoniste prend tour à tour la parole sans lien apparent avec le témoignage précédent si ce n’est que tous se rejoignent pour parler de leurs rapports aux femmes. Aigri, frustré, désabusé, amoureux fou… volontairement ou non, chacun de ces hommes en vient au même sujet : le sexe. De la métaphore à l’humour graveleux, voici un bon concentré de ce que les hommes peuvent penser des femmes. Bien sûr, Gilles Lahrer et Sébastien Vassant auraient pu recueillir d’avantage de témoignages qui seraient certainement venu peaufiner le tableau, mais voici déjà un bon aperçu des interrogations de la gente masculine.
Les scènes présentes dans ce recueil nous montre des personnes qui se mettent à nu face aux auteurs, certains sont touchants, ne sachant pas quelle pose adopter ou quelle attitude avoir (allant jusqu’à demander ouvertement conseil), d’autres sont ridicules ou réellement antipathiques (comparer une relation à une tondeuse à gazon franchement… on repassera). L’auteur semble être fidèle aux témoignages qui lui ont été livrés.
Même technique du côté du dessin. Sébastien Vassant a opté pour la simplicité. Les personnages évoluent sur des décors minimalistes au possible, se contentant de présenter quelques accessoires nécessaires au contexte (une table à la terrasse d’un bistrot, une baignoire, etc… parfois un décor plus détaillé pour une scène en extérieur). Souvent, l’auteur se contente d’un simple crayonné pour illustrer le narrateur de passage. Tout l’album est réalisé dans une bichromie de blanc et de bleu marine, l’ambiance souffre d’un peu de lourdeur, de rigidité… certains personnages semblent réellement gauches et perdus dans cet « espace scénique ».
Une lecture qui fait suite à la lecture de la chronique de Paul, cet avis intègre le Challenge PAL Sèches
La chronique de HopBlog et celle de PlaneteBD.
Extrait :
« A deux, pleurer est une activité bien plus supportable » (La voix des hommes qui se mirent).
La voix des hommes qui se mirent
One Shot
Éditeur : Futuropolis
Dessinateur : Sébastien VASSANT
Scénariste : Gilles LAHRER
Dépôt légal : mars 2009
Bulles bulles bulles…
éé
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