Amer

genre: giallo, inclassable (interdit aux - 12 ans)
année: 2010
durée: 1h30

l'histoire: Les trois âges clés de la vie tourmentée d'Ana, entre désirs, réalité et fantasmes.

la critique d'Alice In Oliver:

Attention, film beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît ! J'ai nommé Amer, réalisé par Bruno Forzani et Hélène Cattet, et sorti discrètement en 2010.
Il s'agit d'un film qui nous vient de Belgique. Encore une fois, ce pays nous prouve sa capacité à signer des films différents, à contre-courant et totalement hors-normes.

Clairement, Amer ressemble bel et bien à une oeuvre OVNI à la mise en scène particulièrement soignée. Mais avant toute chose, Amer pourrait se voir comme un hommage au giallo.
Un genre de plus en plus dans l'oubli aujourd'hui. Et c'est bien dommage au vue de ce long-métrage qui nous plonge dans la vie d'Ana.
Ainsi, dans sa première partie, Amer nous présente l'enfance de la jeune femme.

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'agit d'une enfance douloureuse et chaotique. A partir de là, de nombreuses peurs se cristalliseront en angoisses archaïques. Oui, Amer est bel et bien un film qui traite de l'entrée dans la schizophrénie. Il s'agit avant tout d'un film sur la dépersonnalisation de son héroïne.
A partir de différents éléments bien précis (que je ne citerai pas ici pour ne pas dévoiler l'intégralité de l'histoire), Ana va peu à peu perdre tout contact avec la réalité.

Vient ensuite l'âge adulte. Ana s'est évidemment construite (ou plutôt a tenté de se construire...) sur une base fragile.
De ce fait, elle est tourmentée par des hallucinations morbides, auditives et visuelles. De ce fait, le film nage entre rêve, fantasmes et réalité.
Hélène Cattet et Bruno Forzani réussissent donc un petit coup de maître. Mais autant vous prévenir, Amer ne plaira pas à tout le monde...

Note: 15/20