Mort d'Henri Salvador : les réactions

Publié le 13 février 2008 par Benjamin Tolman

Avec la mort d'Henri Salvador, c'est l'un des derniers grands monuments de la chanson française qui nous a quitté ce matin. Les réactions n'ont pas tardé.

C'est en revenant de Guyane où est né Henri Salvador, que Nicolas Sarkozy a appris la mort du chanteur : "Ses refrains et sa voix de velours inimitable continueront à nous bercer, encore longtemps".
Pour François Fillon, "Son rire si caractéristique et sa personnalité solaire manqueront à des générations de Français bercés par sa Chanson douce".

De son côté, la ministre de la culture, Christine Albanel a salué le travail de Monsieur Henri : "Auteur, compositeur, interprète, jazzman, comédien et homme de télévision d'une extraordinaire drôlerie, il aura réussi dans toutes ses entreprises, avec un bonheur, une grâce, une apparente nonchalance que ce travailleur infatigable se plaisait à cultiver."

Michel Drucker, l'ami des stars : "Henri Salvador était Alexandre le bienheureux. Il a eu une vie où il s'est amusé beaucoup. Derrière ce rire tonitruant, il y avait un homme extrêmement timide. Il a lancé le rock et la bossa nova en France. C'était aussi l'artiste favori du général de Gaulle qui ne ratait jamais aucune de ses émissions, notamment Les Salves d'or."

Line Renaud n'a pas manqué de saluer la mémoire de son ami Henri : "Henri est un ami de toujours. Il a remplacé Loulou dans l'orchestre de Ray Ventura. (...) Il a fait un parcours de vie et artistique extraordinaire. J'ai des souvenirs de rires, de fous rires interminables. Il était la joie de vivre. Maintenant, il va faire chanter les anges".

Chantal Goya s'est pour sa part souvenue de celui qui lui a tout appris : "Au moins, Henri est allé jusqu'au bout. Il m'a tout appris: son professionnalisme, son rire, sa joie de vivre... Il va manquer à tout le métier. C'est l'un des derniers grands. Il m'a chaperonné lors de mes débuts. C'était aussi un très grand musicien de jazz. Avec Carlos, ils vont bien s'amuser là-haut".

Elles sont nombreuses les stars à se souvenir d'Henri Salvador.

Laurent Voulzy : "Quand j'avais 15/16 ans, ma mère me disait, va voir Henri Salvador, il produit des jeunes chanteurs, mais je n'ai jamais osé y aller, et je lui ai dit vingt ans après".

Dany Brillant : "Il a introduit le jazz dans la langue française, qui n'est pas une langue qui swingue particulièrement. Je crois qu'il était très inspiré par les crooners américains. Moi, ce qui m'a toujours fasciné, c'est sa longévité. Ca donne beaucoup d'espoir à quelqu'un qui fait ce métier".

Laurent Gerra : "Henri c'était à chaque fois un rendez vous d'émotion et de rigolade, parce qu'il pleurait autant qu'il riait, c'était un grand émotif".

Mireille Mathieu : "Quand on le voyait, c'était l'éternelle jeunesse. J'ai des souvenirs merveilleux avec lui alors que je débutais. Il savait s'amuser mais il était aussi un grand travailleur malgré ce qu'il disait. Jusqu'au bout, il a gardé son âme d'enfant".

Régine : "C'est un ami formidable qui s'en va. Nous nous sommes connus quand il est arrivé dans l'orchestre de Ray Ventura. Il m'a écrit mes premières chansons. Henri était tellement gai, drôle avec jamais un mot plus haut que l'autre".

Yves Lecoq : "Henri Salvador a bercé ma jeunesse. Ma grand-mère me passait sa +Chanson douce+ sur l'électrophone. D'ailleurs, Henri Salvador dans +Zorro est arrivé+ a été mon premier succès dans l'imitation. Il a gardé jusqu'au bout une forme exceptionnelle et une vivacité d'esprit intacte".


Réactions rapportées par l'AFP et RTL.