Une gamme de boissons façon alicaments (raau Tahiti) a été créée par une jeune Polynésienne. Ce sont des boissons « bien-être » fabriquée à l’aide de plantes de la pharmacopée locale. Leurs vertus sont connues aussi bien des Polynésiens que des botanistes, qui les ont recensées dans divers ouvrages scientifiques dont celui de Paul Pétard, ‘Plantes utiles de Polynésie et Raau Tahiti’. Vous avez cinq goûts au choix :
- Maora élimine les toxines
- Komiri est réputée antistress
- Mapé facilite l’élimination rénale
- Tamaka est immuno-régulateur (?)
- Pol’Noni est une boisson… au noni.
Le noni est un arbuste endémique de 3 à 6 mètres de haut en Polynésie Française. Ses plus beaux fruits sont obtenus sur un sol coralien et volcanique, très riche en minéraux. Le fruit a la forme d’un petit ananas vert virant au jaune-blanc à maturité de 5 à 15 cm de diamètre. Le noni produit des fleurs blanches en forme d’étoile au coeur or. Cité dans la médecine ayurvédique (indienne), il apparaît comme “la mère de toutes les plantes curatives”. Les guérisseurs polynésiens (kahunas) utilisent tout du noni, les fleurs, les feuilles, l’écorce, les racines. Mais ce sont les fruits dont le jus est apprécié le plus.
Raimana Ho, nouveau docteur ès sciences spécialité chimie, a fait sa thèse sur le metua pua’a. Il s’agit d’une fougère, mais médicinale le microsorum scolopendria, populaire dans la pharmacopée traditionnelle polynésienne. Elle est présente à l’état sauvage dans les vallées des cinq archipels polynésiens. Elle comprend six espèces, dont l’une ne se développe qu’au-dessus de 1000 m d’altitude. Deux sont employées pour la préparation du raau (pharmacopée). De nombreux tahua l’utilisent depuis longtemps comme fortifiant et vermifuge. « On a trouvé une famille de molécules qui appartient à celles des stéroïdes. Ces molécules sont bien connues pour leurs bienfaits sur la santé et permettent entre autre une augmentation de la masse musculaire, d’où son utilisation dans la pharmacopée traditionnelle », explique Raimana.
« L’arbre miracle », lui, est le cocotier. Végétal le plus répandu et le plus utile de Polynésie, il sert à l’alimentation à l’habitat, à l’artisanat… et à la santé ! Avant l’arrivée des Européens, les guérisseurs savaient réparer des fractures du crâne en se servant d’un morceau de noix de coco nia (noix avec albumen liquide). A ce stade de croissance, la noix a la même épaisseur que la boite crânienne. Ils découpaient un fragment qui venait s’insérer dans la cavité, puis replaçaient le scalp par-dessus. L’os se ressoudait au fragment et le blessé pouvait reprendre une vie normale.
Hiata de Tahiti