Alors que Nicolas Sarkozy s’est exprimé sur la création d’une loi prévoyant la suspension des
allocations familiales en cas «d’absentéisme caractérisé» d’un élève, lors d’une visite d’un collège dans les Yvelines le 23 juin dernier, le Parti socialiste s’alarme de la vision de la jeunesse
du Président de la République : «absentéisme», «sanctions», «élèves difficiles»...
Ces propos interviennent dans un contexte très lourd pour l’Education nationale : incidents lors de l’examen du baccalauréat,
appauvrissement, fermetures de classes, baisse des effectifs... Le chef de l’Etat a indiqué vouloir «personnaliser» le collège et promettait de ne pas fermer de classes. Comment expliquer alors
la disparition de 14000 postes d’enseignants à la rentrée 2012 ?
«Pour la deuxième fois en une semaine, il a promis de faire, dans les années à venir, tout le contraire de ce qu’il fait
depuis quatre ans», rappelle Bruno Julliard dans un communiqué.
Le flou qui entoure les déclarations de Nicolas Sarkozy sur le collège unique, qui doit devenir «collège pour tous» ne peut
cependant qu’inquiéter au moment où la majorité envisage, via l’apprentissage, de revenir sur la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans et de développer le travail des enfants de 14 ans. Toutes les
études montrent pourtant que l’orientation précoce, obsession éducative de la droite, est à la fois injuste et inopérante.
Au contraire, le projet du Parti socialiste repose sur un nouveau pacte éducatif à la nation, qui s’attachera à la réussite de tous les élèves. Nous recréerons des
postes là où ils sont nécessaires, développerons la scolarisation précoce, concentrerons les moyens sur le primaire, refondrons les rythmes et les programmes, renforcerons l’éducation prioritaire
et revaloriserons le métier d’enseignant.
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