A Storm Of Light
As the Valley of Death Becomes Us, Our Silver Memories Fade
Profound Lore / Burning World
Malgré un line-up à faire pleurer plus d’un fan de Postcore, A Storm Of Light n’avait pas franchement réussi à impressionner plus que ça, avec deux premiers albums plutôt bons, mais manquants cruellement d’originalité, sans trop de surprises ni de prises de risque.
On pouvait donc s’interroger sur la qualité de leur nouvel opus « As the Valley of Death Becomes Us, Our Silver Memories Fade ».
Mais c’est avec une curiosité et surtout une envie sans limite que la réception de cet album mis fin à tant de craintes.
Une chose est sure, le line-up est toujours aussi impressionnant, jugez plutôt : Josh Graham (Red Sparowes, Battle Of Mice, Blood and Time et fraichement débarqué chez Neurosis), Domenic Seita (ex-Tombs), BJ Graves (Us Christmas) et Joe Hamilton (Battle Of Mice, Book Of Knots). Nous dirons que le line-up frise à lui seul la perfection.
Musicalement parlant, « As the Valley of Death Becomes Us, Our Silver Memories Fade » sonne de façon beaucoup plus « directe », un Postcore épuré mais extrêmement bien interprété. A la différence des opus précédents, la voix de Josh Graham est ici beaucoup plus mise en avant, ajoutant énormément d’énergie et mélodiquement saisissante.
Nous avons donc droit à une véritable démonstration de style, « Black Wolves » d’une lourdeur extrême sonnant comme du grand Neurosis ou « Destroyer », titre Post-Rock frisant le rock prog’ « floydien » ?
A eux seuls, ces deux titres montrent tout le travail de composition et de mise en place effectué par le groupe.
Ajoutez à cela d’autres titres tels que « Wretched Valley », au style original à mi-chemin entre Postcore apocalyptique et rock énergique et vous aurez un bon aperçu de ce que vous réserve « As the Valley of Death Becomes Us, Our Silver Memories Fade », un Postcore (enfin) original, travaillé à la perfection, servi par une production frisant la perfection, sans oublier quelques « featurings » de choix tels que Jarboe ou Kris Force (Amber Asylum).
L’ombre envahissante de Neurosis survole indéniablement l’album, mais A Storm Of Light réussit à faire oublier que Neurosis n’est pas le seul groupe à savoir réaliser des albums épiques, cataclysmiques, puissants, sombres et sublimes. Et ce n’est pas l’excellent titre « Wasteland » clôturant l’album qui me contredira.
Non, « As the Valley of Death Becomes Us, Our Silver Memories Fade » ne révolutionne pas le genre, certes, mais il a au moins le mérite de montrer qu’il est encore possible de composer de grands albums de Postcore.
Et rien que pour cela, « As the Valley of Death Becomes Us, Our Silver Memories Fade » est tout simplement incontournable.