le 13 juillet 2010, la Cour d’Appel de Limoges a condamné le Centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane à payer 2.000 euros des dédommagements à deux petits-enfants
de Louis Renault et exigé que fût retirée de l’exposition permanente une photo de l’industriel, entouré d’Hitler et Göring, au salon de l’auto de Berlin de 1939.
Le 9 mai dernier, les huit petits-enfants Louis Renault ont déposé, devant le tribunal de grande instance de
Paris, une assignation destinée à réhabiliter l’industriel et à obtenir l’indemnisation du préjudice matériel et moral causé par la nationalisation intervenue à la Libération.
Louis Renault a collaboré et ce ne sont pas les tentatives de discréditation de l’action du Gouvernement Provisoire et de l’Ordonnance de
nationalisation qui pourront changer la donne. Qu’une famille tente de réhabiliter de ses membres cela est compréhensible. La Révolution française a bien supprimé des codes de loi la notion
d’infamie qui était jetée sur les descendants d’un condamné, pour autant il n’appartient pas au juge de réécrire l’histoire, pas plus que le législateur, comme nous l’avions dénoncé.
Renault a collaboré, mais il n’est pas le seul, il ne peut porter à lui seul l’image de la Collaboration économique. Trop d’industriels ont échappé à la justice et
encore de nos jours leurs héritiers mènent leurs politiques réactionnaires contre le salariat, la même que leurs ancêtres !
On peut donc regretter que l’Epuration économique fut trop limitée à la Libération.