Ed-Äke c'est un groupe que, à bien y réfléchir, j'avais peu de chance de croiser comme ça au hasard de la programmation des concerts auxquels j'assiste d'habitude. Parce qu'il s'agit d'un groupe de rock plutôt énervé et que tout le cortège associé, pogos et autres réjouissances un peu violentes, j'avoue, ça me tente moyen en "petite" chose fragile que je suis. D'ordinaire, j'ai plutôt tendance à éviter (encore que je ne me méfie pas assez parce que je finis toujours à faire des photos au milieu d'un pogo, une fois par trimestre au moins, la dernière fois avec les Hush Puppies, tiens).
Là, c'est Dimitri qui m'en a parlé. Dimitri c'est un des musiciens d'AVA et c'est aussi lui le frontman de Ed-Äke. Moi jusque là je savais qu'il avait un autre groupe et que c'était d'un genre différent de ce qu'il défend avec AVA et basta.
Alors là jeudi dernier, au départ, j'accompagnais une amie à la soirée AZ. LA soirée AZ. Celle où Valery Zeitoun et sa dream team fêtent dignement l'année écoulée avec tapis rouge, champagne et autres réjouissances alcoolisées (à noter que l'idée des lamelles de gingembre écrasées dans le mojito, je la garde précieusement dans un coin de ma pensée) et que cette année ça se passait au Chalet du Lac, un endroit plutôt classieux, situé à l'orée du bois de Vincennes dans un cadre bucolique à souhait.
Arrivées sur place, n'ayant aucune idée du dress-code imposé, on avait fait dans la petite robe noire, imparable passe partout qui peut vite fait s'agrémenter de quelques accessoires pour se donner des airs un peu distingués. Bien vu. Crépitement des flashs à l'entrée, tapis rouge déroulé et pour la plupart des conviés look übersoigné : vite-vite la paire de talons, un coup de lipstick rouge et hop tentons de ne pas trop dépareiller.
Nous ce soir là, on vient pour écouter de la musique parce que sont annoncés en live pour les happy few invités : James Morrison, les Starliners, Melissa Nkonda et Jessie J. Et qu'on a bien envie de voir tout ce beau monde.
Sauf qu'au bout d'assez peu de temps finalement, même si on croise quelques têtes connues, on finit par s'avouer qu'on ne se sent pas trop à notre place, là. D'autant qu'au bout de plus d'une heure, il n'y a toujours pas une note de musique live qui a retenti dans le charmant endroit. Et qu'on se lasse un peu de l'ambiance. Fulgurance : nous ne sommes définitivement pas des mondaines musicales et justement il se trouve qu'on a des envies de s'échapper. Ni une ni deux, le temps de passer par le vestiaire et hop, on s'échappe prématurement pour gagner le Bus. A l'autre bout de Paris, oui-oui, c'est pas du tout le genre de choses qui nous arrête.
Bon, il faut savoir que Le Bus, c'est une salle que je n'aime pas trop. J'y ai peu de jolis souvenirs parce que j'y ai souvent été déçue par le son et/ou la lumière et/ou les artistes. Mais bon, on est en route.
Et à l'heure vu que le set d'Ed-Äke commence finalement plus tard que prévu. On frémit quand le monsieur Loyal local se lance dans une intro à la ringardise revendiquée (mais quand même...) surappuyée (aïe) par un look plus qu'improbable mais ouf! Il finit par se taire et laisser la place aux musiciens qui assurent un set d'une énergie revigorante. Je suis assez bluffée et interdite devant le grand écart musical auquel se livrent la plupart des musiciens et la souplesse incroyable de leurs capacités : Riffs endiablés posés sur une rythmique rageuse, voix qui envoie, le quintet surexcité assure.
Retour en photos sur ce concert qui ne nous a, à aucun moment, fait regretter la solennité de l'endroit que l'on venait de quitter...
(Note que ça devait être très bien vu l'affiche annoncée mais qu'on a juste fait une overdose de mondanités, on devait pas être d'humeur ce soir là)
Pour retrouver Ed-äke en détail (photos/vidéos/mots)...c'est par là.