Le 1er juillet prochain, les citoyennes et citoyens marocains sont appelés à s’exprimer sur le texte de la constitution new look qui leur est proposée.
Plusieurs possibilités s’offrent aux électeurs :
1/ exprimer un vote clair et net : soit un OUI soit un NON.
2/ exprimer un vote “blanc” ou “nul” : cela signifie que l’on tient à marquer une réserve à l’égard du texte proposé.
3/ s’abstenir de voter : donc ne pas exprimer son choix (ni oui, ni non, ni une réserve), soit volontairement soit pour toute autre raison.
4/ boycotter le référendum : c’est refuser de voter parce que l’on remet en cause le processus référendaire, c’est en quelque sorte se mettre en porte-à-faux avec la société dans laquelle on vit.
Chacune des quatre possibilités est acceptable et respectable, si elle s’inscrit dans une logique politique cohérente et constructive.
Mais que penser de l’appel au boycott du référendum lancé par certains acteurs politiques ou syndicaux?
Comment remettre en cause un processus référendaire auquel on a refusé de participer, alors que l’on ne peut soi-même se prévaloir d’aucune légitimité ni populaire ni politique? Il faut bien reconnaitre que le mouvement du 20 février n’a de légitimité que celle que lui donne FACE BOOK !
La C.D.T. et son loufoque leader Amaoui a décidé aussi de boycotter le scrutin, alors que cette centrale avait applaudi des deux mains la constitution de 1996, qui a montré ses limites et surtout ses défauts! Mais Amaoui n’en est pas à sa première contradiction et il compte sur le boycott pour brouiller les cartes et tenter de ressusciter.
Le P.S.U., toujours en retard d’une guerre, aurait voulu que le roi fasse lui-même cette “révolution” dont Sassi et ses camarades des autres mini-partis de l’extrême gauche, forts sympathiques au demeurant, rêvent depuis toujours mais qu’ils ont été incapables de mener : pour se donner une contenance politique, ils prônent le boycott!
Ainsi, on remarque de rien de solide idéologiquement, de logique intellectuellement ni de construit politiquement ne justifie le boycott!
La seule logique qui peut sous-tendre un appel au boycott est celle du chiffre et uniquement celle du chiffre!
Boycotter revient en termes de technique de vote à s’abstenir! Or, les chiffres des abstentions sont comptabilisés et publiés!
Les tenants du boycott comptent donc profiter de cette possibilité pour prétendre qu’ UNE GRANDE PARTIE des abstentionnistes, et l’on sait la propension des marocain(e)s à ce genre d’exercice, ont répondu à leur appel et qu’ils représentent donc une force significative!
Un appel motivé et circonstancié à voter NON aurait été un geste politique plus courageux et surtout plus payant! Mais il aurait nécessité de la maturité politique et une assise populaire!
Ayons donc le courage de voter, peu importe la couleur du bulletin que chacun déposera dans l’urne vendredi prochain : mais VOTONS, disons ce que nous avons à dire, qu’une tendance franche se dégage des urnes! Ne laissons pas ni ceux-ci ni ceux-là nous manipuler : soyons responsables!
AYONS LE COURAGE DE NOS CHOIX! Votons NON si on estime le projet mauvais! Votons OUI si on y adhère! Mais ne ne dérobons pas!
Le boycott n’est en fait qu’une fuite devant les responsabilités!