Une lecture commune avec Anne (Des mots et des notes) , Asphodèle ; Estellecalim , Mango ; Mélusine ; Plaisir des mots, George & Sunsi (elle n’a pas de blog, avis à suivre dans le prochain billet)
L’auteur
David Foenkinos est un romancier français né en 1974, il est notamment l’auteur de Le Potentiel érotique de ma femme, publié en 2004.
La délicatesse est sorti en 2009 et cette année chez folio et a reçu 10 prix (des « minis » prix..)
Mon avis
Je vais avoir du mal à écrire un billet un tant soit peu construit sur ce livre, je l’ai lu très très vite (en 2/3 heures) et je l’ai déjà complètement oublié.
J’en attendais quelque chose de léger et savoureux car il est très apprécié et on me l’a offert en me le « vendant » ainsi.
Mais voilà, c’était beaucoup trop facile et gentillet pour moi. Je n’ai pas aimé certains formules « choc », je n’ai pas été sensible aux personnages, à l’humour et aux apartés.
J’ai attendu qu’il se passe quelque chose, mais en fait, il ne passe pas grand chose, j’ai trouvé tout ça assez plat.
Allons voir ce qu’en auront pensé les autres.
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Un avis en tout cas avec lequel je suis tout à fait d’accord
par Thomas Flamerion
Difficile, franchement, de comprendre l’engouement soulevé par le roman de David Foenkinos. La platitude s’y dispute la facilité, et si ce n’était bonne volonté affichée de l’auteur d’exalter la délicatesse, on verserait pleinement dans l’insipide bluette. Mais de délicatesse, justement, il est trop rarement question dans ce roman. David Foenkinos tire sur les cordes sensibles en voilant les grands sentiments qu’il explore sous un excès de pudeur. Une subtilité qui pourrait l’honorer si elle n’entamait pas tant la crédibilité de son propos. Avec ce roman de la perte de l’être aimé et de la reconquête du bonheur, l’auteur du ‘Potentiel érotique de ma femme’ manque d’audace pour éviter l’écueil des truismes. La touchante naïveté de ses personnages ne prend pas. Et les artifices prosaïques disséminés dans le texte, loin de l’illuminer, suggèrent l’impuissance devant les dangers de la banalité. Car les digressions sur la moquette, l’allergie au poisson ou l’absurdité de l’art contemporain qui jonchent ‘La Délicatesse’ n’affectent en rien l’insipide torpeur de cette histoire-là. Elles entament un peu plus la tentative d’effleurer l’inclination mésestimée qui peut nous sauver la vie. Finalement, les Charles, Nathalie ou Markus se trouvent réduits à d’insignifiantes anecdotes. Des détails qui en disent trop peu pour dépasser la caricature. Alors pirouettes cinématographiques et aphorismes teintés d’absurde s’enchaînent. Au grand dam des sentiments qui s’évanouissent.