Au printemps 2004, les photos de sévices infligés aux prisonniers irakiens dans la prison d’Abou Ghraib font le tour du monde. Si l’administration Bush incrimine d’abord des « brebis galeuses » au sein de l’armée, sa responsabilité directe dans le scandale va être établie par des commissions d’enquête parlementaires conduites entre 2004 et 2008. Elles établiront que, dès le lendemain des attentats du 11-Septembre, le vice-président Dick Cheney a piloté un programme secret destiné à « légaliser » la torture. À Guantanamo, mais aussi dans des prisons secrètes égyptiennes et syriennes, en Afghanistan et en Irak, la « plus grande démocratie du monde » va soumettre des milliers de détenus, dont beaucoup sont innocents, à des supplices soigneusement définis en haut lieu. Certains en sont morts, sans susciter ni enquête, ni poursuites.
Torture made in Usa – videos.arte.tv.