Les volets bleus
Presque dissimulés
Sous les feuillages
Ornent ce lieu
Laissant des secrets présager
Comme un mirage.
J’y ai vu une guêpe solitaire
Prise au piège de sa propre proie
Une toute petite araignée
Au sein d’une toile bien éphémère
Accrochée aux battants de bois
Et dévorant l’insecte guerrier.
Aux volets bleus
Portant l’aiguillon
Maladroitement planté
J’ai ouvert tout grand mes yeux
Je suis restée en admiration
Devant ces minuscules chélicères
Voraces et téméraires
Ne craignant pas l’adversaire
Si gros soit-il et quand bien même
Sous la bénédiction d’une reine
Se sentant protégé, il se débattrait,
Point ne l’arrête pourvu qu’il ait à déguster.
Aux volets bleus
Vermoulus et abandonnés
Se forment des nids
Que j’imagine joyeux
Tant il y a foule agitée
Fourmillements et légers cris.