De ses débuts à aujourd’hui
Le Café-Graffiti débute un travail de 3 ans pour archiver et rendre disponible l’historique de la culture graffiti à Montréal de ses débuts à aujourd’hui. Pour amorcer le débat et la réflexion, des billets sont mis en ligne pour présenter quelques éléments de connaissance générale sur le graffiti.
Raymond Viger Dossiers Graffiti, Hip-hop
Même si le graffiti existe depuis des milliers d’année, notre réflexion se limite au graffiti Hip hop. Le graffiti Hip hop a débuté à Montréal fin des années 1980, début des années 1990.
Le graffiti est au départ une calligraphie. C’est pourquoi les premiers artistes urbains étaient souvent appelés des Writers.
Lieux pour exprimer l’art du graffiti
Fin des années 80, début 90, Montréal possède des lieux underground où se regroupe les graffiteurs qui formeront la première génération. Redpath Sugar, TA Wall, Jenkins… seront des lieux de rassemblement non seulement pour les graffiteurs, mais aussi pour des touristes qui se promènent avec leur appareil photo entre les artistes.Les jeunes graffiteurs s’y font initier dans l’art de la canette, mais aussi sur les règles de base du graffiti et l’éthique de la culture.
Des endroits ponctuels et informels tels que les cours à train deviennent parfois des lieux de rencontre où les graffiteurs peuvent se retrouver pour réaliser leur « mission » de taguer.
Éthique dans le graffiti
Initialement, la culture Hip hop avait une éthique très stricte. Ceux qui en dérogeaient pouvaient avoir des conséquences physiques assez violentes.On ne taguait pas sur des lieux de culte, des monuments historiques, sur d’autres œuvres artistiques…
Il y avait une hiérarchie à respecter dans la notoriété du graffiteur et dans la complexité du graffiti à réaliser.
Pour peindre par-dessus un tag, il fallait soit être capable d’en faire un considéré comme plus beau, plus complexe ou réalisé par un graffiteur de plus grande renommée.
La complexité passe du Tag au Throw-up (Flop) et finalement au Piece (graff).
Communauté de graffers
L’arrivée de la culture Hip hop à Montréal crée une communauté d’artistes urbains qui se rencontrent et qui tissent des liens avec les plus jeunes. Des crews se forment. Les writers signent leurs noms en y rajoutant le nom de leur crews : TA, K6A, KOPS…Au sein des premiers crews de graffiteurs, on retrouve aussi des représentants des autres éléments de la culture Hip hop, soit le Breakdance, DJ et Rapper.
Les plus vieux enseignent les règles et l’éthique existant dans la culture. Les plus jeunes adhèrent à l’un des crews dont ils sont les fans. Leurs rêves est de devenir un « membre » à part entière du crew.
Pour se faire, le jeune tentera de se démarquer en taguant partout son nom, dans des endroits les plus inusités, en faisant parler de lui.
Même si la hiérarchie de la communauté des graffiteurs peut ressembler à un gang de rue, il n’en est rien et il n’y a pas de relation entre les crews de graffiteurs et les gangs de rue.
Définition et évolution des tags et des graff
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