A peine l' excellent concert des Papercuts est il terminé au Botanique, que je saute dans ma limousine afin de
rejoindre le Toogenblik à Haren où se produit ce soir la singer-songwriter from Texas Robyn Ludwick. Le trio joue déjà depuis une vingtaine de minutes lorsque je pénètre dans la salle peuplée d'une quarantaine d'âmes, la plupart des
habitués. C'est le dernier concert de la saison, rendez vous en septembre pour une nouvelle programmation apres deux mois de vacances qui feront du bien à tout le monde. En lançant un rapide coup
d'oeil autour de moi je reconnais quelques têtes dont l'innévitable Guy Triffin bizarrement eloigné de plus d'un mètre d'une Westmalle.
Serait il souffrant ?
Luc Toogenblik m'indique un tabouret et me murmure à l'oreille : "le bassiste c'est son mari John Ludwick..."Avec cette information digne d'une première
page de Closer il est sur que ma chronique sera bonne !
A sa gauche, John son mari bassiste, et à la droite de Robyn, Kevin Caroll à la guitare solo qui assure quelques chorus bien torchés.
Riche de trois albums "For so long"( 2005), "Too Much Desire" (2008) et le flambant neuf "Out of these blues" sur lequel jouent quelques invités de marque dont Ian Mac Lagan ( Small Faces, Faces, Rolling Stones) et son producteur Gurf Morlix, Robyn propose un country-americana de qualité remplie d'émotion et de
sagesse. Robyn commente chaque titre , non sans humour, égratignant gentillement de temps à autre son bassiste de mari avec qui la complicité est évidente.
"This is a request from the bassplayer... It must be an easy song !""No, no...It's a joke !" Et elle se marre comme une gosse.
Dotée d'une voix qui rappelle quelque peu Linda Ronstadt et s'accompagnant à la guitare et de temps à autre à l'harmonica Robyn pèche dans ses trois albums et dans l'ensemble ses compos sont plus
que convainquantes.
Apres environ une heure de show la dame nous propose un petit break histoire de se désaltérer et de rejoindre le merchandising et sa fille de 4 ans qui tant bien que mal tente de rester
éveillée.
Guy me dit qu'il est plus prudent pour lui de rentrer, visiblement c'est le lendemain de la veille.
Je m'en doutais un peu.
Reprise des hostilités vingt minutes plus tard avec des titres toujours aussi efficaces dont le single "Hollywood" tiré de Out of these blues.
Sa petite fille blondinette s'est installée sur une chaise on stage, derrière ses musiciens de parents, et de temps à autre un gentil "Mam..! " se fait entendre provenant d'une petite bouche dans
laquelle un pouce s'engouffre régulièrement. Mignon. Il est clair que cette gamine là a tout d'une enfant de la balle.
Il est 23h et le public du Toogenblik en veut encore.
Robyn jouera "These days" et terminera avec le tittle track de son avant dernier album : "Desire".
Un concert sympa tres agréable qui aura permis à tout ce petit monde de terminer la saison sur une note de qualité.
Le Toogenblik est un endroit formidable, vous ne pouvez pas ne pas y pointer le bout de votre nez à la prochaine occasion.
Rendez vous à la rentrée pour de nouvelles aventures...
JPROCK