J'ai emprunté à la bibliothèque ce recueil « d'essais critiques » de Daniel MENDELSOHN, un autre des nombreux auteurs américains qui ont plus d'audience en France que dans leur propre pays, et j'ai pris beaucoup de plaisir à en lire quelques unes -- je n'avais pas lu tout le livre lors de sa parution en anglais en 2008. Il est en effet très agréable de lire ce qui ressemble plus à de la critique, et qu'on ne retrouve plus vraiment dans les quotidiens, l'heure étant, on le sait, davantage à la réclame qu'à la réflexion.
Je m'en suis tenu, hier, aux textes portant sur les films, notamment Troie de Wolfgang PETERSEN et Alexandre d'Oliver STONE « qui nous en disent beaucoup plus long sur les angoisses des Américains face à la débâcle en Irak que ne pouvaient imaginer les auteurs de ces films. »
C'est toutefois l'article Le Magicien, analyse de l’œuvre du cinéaste James CAMERON, que j'ai le plus apprécié. Le point de départ est le récent Avatar que, partant du classique Le magicien d'Oz-- qui a influencé CAMERON --, MENDELSOHN aborde d'un angle bien différent que celui de la critique que l'on a pu lire dans la presse : « un régal visuel d'une grande maladresse idéologique ». L'auteur retrace l'évolution du réalisateur depuis son premier grand succès Terminator en passant par Alien, le retour et Titanic et analyse avec beaucoup de finesse l'approche de celui-ci vis à vis de l'humain et de la machine, de la réalité et de la technique. Pas si simple -- simpliste -- qu'il n'y parait.