"La tribune : Dans son programme, le Parti socialiste propose de nouveaux emplois jeunes, Dominique de Villepin prône la création d'un revenu universel, et vous ?
François Bayrou : Toute démarche consistant à faire croire qu'il existe un compte bancaire de l'Etat sur lequel on pourra tirer des centaines de millions de revenus, des centaines de milliers d'emplois, est mensongère ! L'Etat doit remplir des missions d'éducation, assurer la sécurité et la santé des habitats, mais il ne sera pas le pourvoyeur d'emplois protégés et d'allocations, bienfaiteur général qui permettrait à tout le monde de s'en sortir. Ce sont les Français, la société française qui trouveront les réponses, et personne à leur place !"
François Bayrou n'a sans doute lu aucun des économistes qui ont démontré non seulement la viabilité du Revenu de Base, fortement promu en Allemagne, par le Basic Income Earth Network, par des entrepreneurs de renom, et que la Théorie Relative de la Monnaie démontre comme étant la seule base monétaire possible respectant les trois libertés économiques individuelles.
De sorte qu'un citoyen qui prétend être contre l'instauration du Revenu Citoyen comme base monétaire, comme changement de paradigme du système monétaire pyramidal et privateur, contraire aux droits de l'homme, est un citoyen qui ne reconnaît pas autrui comme son égal, qui ne reconnaît pas les libertés individuelles, et dont la seule ambition est de maintenir une dictature de fait.
Les positions se précisent en vue de 2012. Pour le moment seuls EELV, le PCD de Christine Boutin, Alternative Libérale, le Mouvement des Libéraux de Gauche et République Solidaire, se sont prononcés ouvertement et clairement pour ce changement de paradigme avec des nuances non négligeables. Dominique de Villepin prétend en effet tenir le paradoxe intenable de reprendre le Revenu Citoyen sur le Revenu supplémentaire. Il était paraît-il "en débat" au sein du front de gauche, mais Jean-Luc Mélenchon ne s'est pas une seule fois prononcé sur le sujet, en partie par absence de questions des "journalistes" officiels et en partie par un volontaire silence assourdissant sur la question.
Des "journalistes" qui eux par contre prennent toutes les subventions qui leur sont offertes sans y voir de problème de symétrie vis à vis des autres citoyens et tout en prétendant expliquer à leurs lecteurs les rouages de "l'économie de marché" au sein d'une monnaie privatrice.