Écrit par La Nouvelle Expression
Chercheurs et partenaires socio-économiques se sont réunis le 22 juin 2011 pour revisiter les orientations de la recherche au sein de l'université à la lumière de la stratégie nationale de la croissance et de l'emploi. Ainsi, il était question pour eux de voir l'apport de l'agriculture dans la défense des équilibres régionaux, d'examiner l'agriculture dans les équilibres fondamentaux et de présenter l'agriculture nationale.L'agriculture moderne, comme a souligné Jean Nkueté, vice premier ministre, Ministre de l'agriculture et du développement rural (Minader), « compte 145 petites et 54 grandes entreprises qui emploient 26 350 personnes de façon permanente pour rendre la balance plus élevée, celle-ci s'inscrivant dans l'équilibre global entre l'offre et la demande ». Il est donc nécessaire « pour les camerounais d'appuyer le développement de l'agriculture, qui est un des facteurs essentiels de lutte pour assurer l'équilibre de nos principaux indicateurs économiques. L'action de l'agriculture sur l'emploi doit être celui du secteur agricole, car il reste le plus grand vivrier pour l'emploi au Cameroun, car la plupart des paysans y sont impliqués », a-t-il souligné.
Mécanisation
Pour donc booster l'agriculture camerounaise et lui donner son rôle véritable, il faut assurer la couverture des besoins naturels, contribuer à l'approvisionnement des pays voisins pour le maintien de la paix dans nos frontières, renforcer les biens d'équipements, augmenter les surfaces cultivées par le système de mécanisation, accroitre la distribution des plants, accélérer la reforme du centre de recherche d'imagerie agricole, suivre de très près l'aspect foncier, développer le processus d'intégration des jeunes dans les domaines appropriés pour la réduction du chômage.
A l'heure actuelle, « la politique du ministère de l'agriculture a toujours été de mettre l'accent sur la production des biens de première nécessité, comme le riz, le mais, les pommes de terre, la banane-plantain, et nous avons des programmes qui ne font que ça. Je prends l'exemple du riz, autant nous sommes en train de relancer le développement du riz dans l'Extrême Nord, autant nous avons créé de nouveaux champs de riz à Nanga Eboko et dans le Noun, nous sommes en train de lancer le périmètre de Lagdo, nous sommes en train d'entreprendre le développement du riz fluvial. La dynamique des bananiers-plantains fait que ça s'est généralisé sur le territoire national », a ajouté Jean Nkuété.
Recherche
Cette conférence tenue à la salle des actes du campus de l'université de Yaoundé II à Soa, en présence du recteur Jean Tabi Manga et de nombreux étudiants, avait pour objectif de réfléchir sur la nécessité d'évoluer de la recherche utilitaire à la recherche utile au service du développement.
Ainsi, Jean Tabi Manga a souligné : «en s'appuyant sur le Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi (Dsce), l'agriculture renferme près de 60% de notre activité économique. Les scientifiques devraient donc développer leurs esprits pour permettre au Cameroun d'émerger. Par ailleurs, les résultats des chercheurs devraient désormais être en adéquation avec les besoins directs de la société. En ce qui concerne la relance universitaire, les étudiants doivent recevoir des enseignements sous forme d'entretien, pour qu'ils soient conscients de la société moderne ». Pour cela il a souhaité que soit créé un centre d'études universitaires comprenant un laboratoire consacré à l'agriculture.