Écrit par La Nouvelle Expression
Agnès Longue Edibe qui a par ailleurs rappelé les actions du gouvernement en faveur des populations vulnérables a tenu à souligner le fait que « la veuve est d'abord une femme. Ensuite, elle a perdu son mari et a beaucoup de problèmes particuliers dont la solitude et la violence. Nous sensibilisons l'opinion sur la nécessité de mettre fin à toutes les pratiques négatives des rites de veuvage ».
Précisant les contours de son allocution, sa majesté Din Dika Akwa IIl, Roi des Bonambela a estimé que : « La communauté Bonambela a organisé ce forum pas seulement pour les femmes, mais pour tous les membres de la communauté. Afin de leur expliquer ce qu'ils doivent attendre de la journée internationale que l'Onu a consacré aux veuves. On ne pouvait ne pas parler de la tradition et des droits de la veuve. Ainsi que de l'importance de l'acte de mariage pour avoir la qualité de veuve et jouir de tous les droits de la veuve ».
Accentuer la sensibilisation
Poursuivant son propos, le Roi des Bonambela a été formel : « Nous avons évoqué la possibilité pour la veuve de rencontrer le juge ou les services sociaux pour rentrer dans ses droits violés par un ou des membres de sa belle-famille. Nous voulons susciter la compréhension et l'entente entre les femmes, notamment entre les veuves et les femmes de la belle famille. A l'origine, dans la tradition, les rites étaient symboliques. Aujourd'hui, on exagère. L'on assiste à des dérives graves et les gens laissent tout à la charge de la veuve de nos jours. Autrefois, les familles s'entendaient pour gérer au mieux la situation de la veuve », a déclaré Sa Majesté Din Dika Akwa III.
C'est à la suite d'une vaste campagne de sensibilisation sur la question du veuvage menée par la société civile depuis 1997, appuyée par Mme Sylvia Bongo Ondimba , l'épouse du président gabonais, que l'Organisation des Nations Unies (Onu) a décidé qu' à compter de cette année 2011, le 23 juin de chaque année sera célébrée la journée internationale des veuves.
Agnès Longue Edibe a indiqué que : « Des statistiques dégagées au niveau mondial évoquent un chiffre d'environ 250 millions de veuves au total dont près de la moitié vivent dans des conditions très difficiles (...) Au Cameroun, selon les résultats du 3ème recensement général de la population, le nombre de veuves est estimé à peu près à 500. 000 individus. Les problèmes auxquels elles font face varient d'une région à une autre. Mais, on retient l'inévitable solitude, la détresse, la précarité, le poids accablant des responsabilités, la discrimination, les violences, etc. ».
Le but de la journée internationale des veuves est de sensibiliser le monde entier sur la situation des veuves et des orphelins et surtout mettre fin à toutes les pratiques négatives associées au veuvage.