Écrit par La Nouvelle Expression
180 milliards par an
L'exploitation aura également un impact direct signifiant sur le produit intérieur brut (Pib) du Cameroun. Si le plan de la commercialisation fonctionne à plein régime, le Cameroun effectuera une économie de devises étrangères pouvant aller jusqu'à 113 milliards de Fcfa par an, en raison d'économies effectuées sur l'achat-importation du fuel lourd.
De façon encore plus directe, souligne le manager général de Vog, l'activité menée dans le cadre de cette exploitation devrait rapporter, à terme, jusqu'à 75 milliards de Fcfa par an à l'État en terme de redevance et autres impôts. «Le Cameroun a aujourd'hui une chance unique de se positionner sur le marché stratégique du gaz naturel, avec tous les avantages qui pourraient en découler. Nous espérons les accompagner de la façon la plus pertinente dans ce processus », a déclaré Kevin Foo.
Plusieurs autres retombées sont non négligeables. D'abord sur le plan économique, les experts prévoient qu'elle puisse permettre l'accroissement du développement industriel et de l'investissement à Douala grâce à une augmentation significative et à moindre coût de l'approvisionnement en énergie. Avec comme effet d'entraînement, la réduction de la pression sur le réseau national d'électricité, rendant ainsi le Cameroun plus attrayant pour l'investissement à l'intérieur du pays.
Emplois additionnels
Ensuite sur le plan social, la localité d'exploitation pourrait bénéficier du bitumage de certains axes et l'implantation d'un système fiable de sécurité. Elle devrait aussi générer des emplois additionnels crées par des grandes, moyennes et petites entreprises locales, sous-traitantes dans le projet de Rdl.
Enfin sur le plan environnemental, les experts citent la fourniture d'une énergie propre et la substitution par le gaz naturel du fuel lourd et des huiles régénérées. En outre, il y a le transfert de technologies aux entreprises locales pour l'installation de la canalisation de distribution de basse pression (gazoduc) en polyéthylène de haute densité (Hdpe) et la formation des ingénieurs camerounais dans l'installation et la maintenance de l'usine de traitement et du système de canalisation (gazoduc). « 6 000 000 litres d'huiles usées par an seront retirées de la consommation suite à la substitution de ces huiles par le gaz naturel. Par conséquent, le projet aura un impact positif significatif sur l'environnement », soutient Emmanuel Foutso Adji, expert sur le projet et représentant les consommateurs camerounais.