Nous avions fait ici une chronique sur Mes ailes brûlées, l’autobiographie de Douchka, suite à sa sortie dans les librairies.
Après avoir lu ce livre, nous avions envie de poser quelques questions à son auteure avec qui nous avons grandi, et nous avons eu la bonne surprise d’avoir un retour positif assez rapide de l’intéressée. L’occasion pour nous de discuter avec Douchka de ce livre, de sa vie qu’elle évoque au fil des pages et de ses nombreux projets.
Un entretien sympathique à réaliser, et que vous prendrez plaisir à lire ci-dessous, du moins je l’espère.
Bonjour Douchka,
Nous nous parlons aujourd’hui suite à la sortie de votre autobiographie, Mes ailes brûlées. Tout d’abord, comment vous est venue l’idée d’écrire ce livre ?
Ca fait longtemps que ce livre est en préparation en fait. Au départ, je voulais faire un livre-disque, je voulais associer mon album sorti en 2009 (Bojidarka NDLR) à ce livre, pour raconter mon vécu et mes émotions de femme à travers ces 2 supports. Et puis pour des raisons purement marketing, on a dissocié les choses, et l’album a vu le jour plus rapidement que l’écriture du livre. C’est une aventure qui remonte à il y a environ 4 ans, l’écriture, je l’ai terminée cette année, présentée à un éditeur et voilà. Je l’ai fait parce que j’avais vraiment envie de me raconter, c’est une transition, voire un long chapitre (rires) qui se refermait. Je ne pense pas que l’on écrive un livre sur commande mais il y a au-delà de ça l’envie de partager avec certains de mes fans, que les gens sachent ce que vous êtes devenu.
Est-ce facile de se raconter ainsi en sachant que tout le monde va pouvoir y avoir accès ?
C’est très très difficile, d’autant que je ne suis pas quelqu’un qui fait les choses à moitié et c’est dans ma nature d’être sincère et cash comme on dit aujourd’hui (rires). Donc si j’écrivais un livre, je ne voulais pas volontairement faire un truc trop lisse et aseptisé, du coup ça m’a forcé à aller au-delà de ce qui se fait d’habitude. Après j’assume ce que j’ai dit et je ne regrette pas. Ce qui m’embête aujourd’hui c’est que certains médias ne lisent pas le livre, prennent un chapitre négatif et la mettent en lumière, je trouve ça un peu lamentable.
C’est un livre que vous avez écrit entièrement seule ou vous avez eu une aide extérieure ?
Non non je l’ai vraiment écrit seule. Comme tous les livres qui partent chez un éditeur, il a été corrigé avant publication, mais je l’ai écrit seule et c’est pourquoi j’ai mis un certain temps à l’écrire.
Comment choisit-on ce que l’on va mettre ou ne pas mettre comme anecdote dans son autobiographie ?
Ce n’est pas une question de faire son marché, c’est une question de choses qui s’imposent naturellement dans la chronologie de son histoire, tant par l’importance de l’évènement et son intensité. Et puis il faut aussi se mettre à la place du lecteur et se demander ce que les gens ont envie de savoir, et ce qui est le plus important dans ma vie. Par exemple, je n’ai pas raconté l’histoire de L’été en baskets, la dernière émission de Jacqueline Joubert, ça n’aurait été qu’une chose de plus qui n’avait pas vraiment d’incidence sur le déroulé des choses. Et puis il y a aussi des choses que l’on oublie, en fait on se laisse emporter par le flux de l’écriture et il y a des choses qui s’imposent naturellement et après on réfléchit à comment organiser les choses et planter le décor. C’est pour ça que pour moi écrire une autobiographie en 1 an ce n’est pas évident car autrement on survole sa vie.
Ce livre est édité aux Editions du Rocher, tout comme le recueil de poèmes de votre père à l’époque. Cela représente quelque chose pour vous ?
Oui c’était un petit peu un symbole même si c’était un hasard ou la providence, je ne sais pas. Ca aurait pu être un autre éditeur et il se trouve que c’est les Editions du Rocher, ce n’était pas volontaire mais je me suis dit que c’était incroyable.
Vous citez de nombreuses personnalités, avez-vous eu besoin de leur demander une autorisation ou de les prévenir ?
Non du tout, évidemment si vous parlez de personnes qui vous ont fait du mal ou que vous voulez éviter, vous pouvez vous dire « tient je vais surnommer untel untel » je l’ai fait d’ailleurs. Mais quand c’est anecdotique ou purement professionnel et pour des choses assez positives, je pense que ça ne dérange personne.
Parmi les artistes cités, en avez-vous certains qui sont encore vos amis aujourd’hui ? Je pense par exemple à Francis Lalanne qui vous a aidée pour la publication de votre recueil de poème, L’alchimie d’aimer.
Francis, on a une amitié de longue date mais c’est une amitié professionnelle. C’est quelqu’un qui a été sur mon chemin pour m’aider à m’en sortir, c’était un peu comme une muse poétique pour moi, Francis. Maintenant des amitiés, vous savez, c’est un métier dans lequel on a beaucoup d’amis mais très peu d’amis « intimes ».
En lisant votre livre, on voit bien que votre vie n’est pas faite que de hauts, mais il y a aussi de nombreux bas. En sachant tout cela maintenant, est-ce qu’il y a des choses que vous changeriez si c’était à refaire ?
Dans le cours des choses, oh oui bien sûr. Il y a des choses que j’ai vécues par dépendance et par faiblesse. Dépendance, je veux dire quand vous êtes avec 3 enfants et une carrière qui n’est pas au top et que vous tombez dans votre vie privée sur des gens qui profitent de cette faiblesse, c’est difficile de faire des choix. Il y a des choses que j’aurais préféré éviter mais je pense qu’il faut être philosophe et se dire que toute épreuve enrichit.
Pour revenir à des choses un peu plus joyeuses, quel est votre meilleur souvenir parmi ceux évoqués dans Mes ailes brulées ?
Je pense que c’est quand même la naissance de mes enfants et bien-sûr l’avènement de mon succès avec Disney. Ce sont quand même des heures formidables, tout comme lorsque j’ai pu regagner ma vie après avoir tout perdu. Ce sont des moments forts. Et puis quand je suis sortie de l’adolescence avec des disques d’or et la frénésie du succès, c’était formidable.
C’est quelque chose que vous retrouvez à nouveau en ce moment, le contact avec le public. Et ce n’est pas fini car vous avez de nombreux projets, pouvez-vous nous en parler un peu ?
Je remonte un spectacle avec mes tubes d’avant, c’est en écriture avec une petite mise en scène et sans bien sûr les personnages de Disney. Et puis j’ai mon album et le répertoire de mon papa, Giani Esposito, donc ça me fait 2 répertoires différents. Mon album et Giani Espositio c’est un répertoire adulte, et mes tubes pour les enfants c’est un revival qu’on va mettre en place, et j’espère aussi pouvoir enregistrer pour décembre un album de chants sacrés et de chants de Noël avec une chorale d’enfants. Et puis aussi j’enregistre des contes pour enfants et j’ai un projet de pièce de théâtre.
Le Mediateaseur remercie une fois de plus Douchka pour ce moment agréable passé à discuter avec elle. Nous espérons vous avoir donné envie de découvrir cette autobiographie, Mes ailes brulées, et par la même occasion d’écouter le dernier album de l’artiste, Bojidarka, toujours disponible dans les bacs.
Nous souhaitons à Douchka beaucoup de réussite et de bonheur avec ces projets à venir et nous ne manquerons pas de vous tenir informés lorsqu’ils auront abouti.