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L’errance se termine au bout des mots
La mémoire transmise
Peu à peu s’édulcore
En histoires vraies
Aussitôt fabulées
*
Les platanes raclaient les gorges sèches d’avoir trop parlé
La maison vibrait de cris et d’impatience
Apre chaleur sous un ciel implacable
*
La foule des samedis se pressait aux rayons compulsifs
Acheter pour tout viatique
Pas un mot pour la caissière
.
Le défilé interminable
S’enferme en des lieux de sociabilité improbable
*
Nos regards se croisaient
Derrière chaque démarche
C’est un peu de toi que mes yeux voyaient
.
Ne te connaissant pas
Mon cœur vibrait en point d’interrogation
*
De retour au logis
Une bouffée d’espérance
Agitait mon silence
.
Il est resté en son état d’attente
Assis devant l’écran noir
Une fleur depuis longtemps éteinte
Brillait de ses feux éternels
.
Manosque, 22 mai 2011
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