C'est l'été depuis mardi 13h16.
On le savait déjà les routes sont tout à fait incirculables en voiture et la peau du corps des gens est exhibée depuis deux semaines.
C'est la fête de tous les Québécois aujourd'hui.
On le savait aussi car on se déchire sur la place publique depuis au moins deux semaines.
C'est une tendance de par chez nous, se monter dessus les uns les autres de temps à autres.
Quand le Parti Québécois a été fondé en 1968, il a attiré son lot de têtes brûlées. C'est le lot de tous les nouveaux partis, celui de ramasser tous les désenchantés, les irrécupérables compris.
Des brûlots du RIN vis-à-vis dequels Lévesque était frileux. le FLQ que l'on a toujours voulu, à juste titre, tenir loin du parti. Ou au moins discret. Le verbe d'un Pierre Vallières que l'on aurait voulu faire taire, les observations (justes) d'un Yves Michaud que l'on a lâchement blâmé.
Le PQ est une bête qui aime se mordre et reste toujours légèrement deux pas en arrière quand vient le temps de mordre un adversaire.
5 Péquistes ont quitté le navire en peu de temps. L'un d'eux parle de peut-être fonder un nouveau parti prônant la souveraineté.
Quelle belle manière de donner le pouvoir aux rouges ou à ce parti-qui-n'existe-pas-de-SiroisLegault.
Séparer l'opposition déjà faible.
Il me semble que le Québec paraît avoir besoin de moins d'oppositon que de positions.
Plus que jamais What does Québec want?
Certainement pas un hymne national chanté par Raoul Duguay.
Dommage parce qu'il est bien le Raoul.
On l'a vu la première fois à la fameuse nuit de la poésie du 27 mars 1970. À quelques mois à peine de la grande horreur de la crise d'octobre qui ferait un mal indélébile au Pays-Qui-Voulait-Être.
Non c'est pas vrai. Un an avant, en 1969, il avait présenté sa fameuse Infonie. Une improvisation jazz qui visait à déssennuyer plus qu'autre chose. La folie du coloré bonhomme de l'Abitibi était comme du bonbon sucré dans le grand dépanneur du Québec. Parce que le Québécois francophone des années 70 se sentait en panne, il fallait donc du dépanneur.
Duguay? ébouriffé, éparpillé, improvisé, un peu trop désorganisé.
Arrive le PQ au pouvoir en 1976, jamais le Québec n'a paru plus souriant que pendant ses 4 ans. Jusqu'à 1980 ou Lévesque (et une fameuse fausse balle de Lise Payette) n'aura jamais réussi à convaincre les gens que l'on pouvait se mériter un pays.
Seul Jacques Parizeau a réussi à ramener le Québec à une certaine hauteur. Et contrairement à la croyance populaire, son départ mais surtout ses propos n'étaient pas aussi déshonorants que d'abord présentés.
"Perdre un référendum à cause du vote ethnique et de l'argent" ont été EXACTEMENT les raisons qui nous ont fait perdre cette chance pour un pays. La commission Gomery a prouvé par 1000 que les Libéraux de Jean Chrétien, devant le déconfiture totale qui s'annonçait, avaient sortis les gros sous (l'argent) afin de traffiquer les acceptations de demandes de citoyenneté (Le vote ethnique) qui, forcément n'auraient pas voté contre le pays qui les reçevaient.
Depuis, pour le PQ c'est l'horreur. Peu de pays au monde, sinon aucun, n'ont refusé deux fois d'exister. Cette fois-là, ils avaient triché. Le pays aurait dû exister. Mais bon...le niveau de cynisme des électeurs n'a fait que monter depuis. Le désenchantement est presque total.
Lucien Bouchard a réussi à noyé le poisson et le public s'en est trouvé plutôt satisfait. Mais depuis, Ni Landry, ni Marois et surtout pas Boisclair n'ont fait de réèls progrès dans "l'option". Au contraire le peuple en a assez. Il a signé en orange ses dernières élections. Le cerveau d'une foule ça peut être con si on ne leur donne pas d'intéressantes propositions.
Le cerveau d'une foule ça fait peur aussi. Parlez-en à Mononcle Régis qui essai de gérer ses jeunes. Québec a fait appel à la France pour se faire dire ce que l'on savait déjà et maintenant il s'inspire maintenant des mesures de sécurité du Red Crash Ice pour probablement créer une cohue dans les rues. Si j'étais casseur, je serais inspiré par ce ce défi. On sent beaucoup le boomer qui a peur de ses enfants. Marois vs Boisclair.
Montréal n'est pas mieux dans ses philosophies de village alors que sa gestion des Bixi a été aussi nulle que si on avait donné un programme d'affaires à un groupe d'élèves de 6ème année.
Et on pense à un pays?
On sait même pas gérer nos routes!
Je t'aime quand même Québec sinon je ne te critiquerais pas.
Ébouriffé, éparpillé, improvisé, un peu trop désorganisé.
Mais dans lequel il est impossible de s'ennuyer.
T'es mon pays même si il n'est pas validé
Ta douce folie est mon amie
Mon ciel est bleu passion quand je pense à ton nom.
C'est ta fête depuis une minute.
Bonne fête à toi sans toit.
Amuses-toi comme il se doit.