«J’ai donné consigne de poursuivre en diffamation l’UMP et tous ceux qui reprendraient à leur compte ces accusations selon lesquelles il y aurait un fichier», annonce-t-il ce matin à l’AFP. «Politiquement, c’est un procédé pitoyable qui discrédite ceux qui le pratiquent, dénonce-t-il. Au-delà de la riposte qui est moralement nécessaire, j’en profite pour appeler les Français à venir massivement voter à ces primaires socialistes».
L’avocat Jean-Pierre Mignard, membre de la Haute autorité chargée de veiller au bon déroulement du scrutin d’octobre, confirme avoir «reçu avec [son] confrère Emmanuel Tordjman instruction de Jean-Marc Ayrault d’engager une action judiciaire». Selon lui, les tracts sont «évidemment diffamatoires, car ils portent atteinte à l’honneur et à la considération de toute une famille politique» et il y a «une intention malveillante fondée sur des mobiles discriminatoires».
Le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé a dévoilé mercredi un tract ayant pour slogan «primaires du PS = fichage politique».
Dans le texte, l’UMP s’attaque à Jean-Marc Ayrault en rapportant une lettre qu’il avait envoyée aux militants socialistes nantais fin 2007 (Libération du 27 novembre 2007), leur demandant «un état des lieux des quartiers correspondant au bureau de vote pour lequel vous aurez décidé d’être le référent», et leur suggérant entre autres d’indiquer la «présence (…) d’opposants notoires à la municipalité». A l’époque, Ayrault, en campagne pour les municipales à Nantes, avait admis que «la formule retenue (était) maladroite». (source : Libération)