"Bryce Will Play" & "Train Wreck" (United States of Tara - 3.09/3.10)
Publié le 23 juin 2011 par Shoone
United States of Tara: 3.09/3.10
Bryce Will Play & Train
Wreck
C'est un tour bien sombre qu'a pris cette saison 3 avec l'arrivée de Bryce Craine. Et les choses ne se sont pas arrangés, au fur et à mesure de la consolidation du personnage/alter. La
toujours impressionnante interprétation de Toni Colette y a bien évidemment grandement contribué, tant elle est parvenue à vite maîtriser le registre inquiétant. Il s'agissait aussi d'ailleurs de
donner davantage d'ampleur à la menace représentée par ce nouveau personnage. Le procédé est passsé tout d'abord par la poursuite des meurtres des autres alters, ici les pauvres Gimmes et
Shoshana qui ont servi à rendre l'alter plus spécial que les autres et à le faire apparaître comme un danger à prendre plus au sérieux. Et puis il y a eu le rejet des médicaments et plus
important, l'attaque d'Hatteras qui ont consacré Bryce en antagoniste de choix. Malgré toute sa bonne volonté Hatteras n'a donc rien pu pour Tara et s'est retrouvé même sérieusement ébranlé par
Bryce. Ce qui conclut la participation de Eddie Izzard à la série. Il aura énormément apporté à la narration ainsi qu'à Toni Colette avec qui il aura formé un excellent duo. Il aura en outre été
ici très utile pour rendre non seulement compte de l'état critique de la santé mentale de Tara mais aussi de sa situation familiale. Ainsi Max semble plus que jamais désemparé devant les nouveaux
problèmes de sa femme tandis que les enfants tentent désespérément de s'émanciper... et tout ça aboutit à une famille qui se désintègre peu à peu, ce qui vient encore appuyer l'ampleur prise par
la menace Bryce qui assure donc la montée en puissance de la fin de saison.
Au milieu de toute cette folie ambiante, Charmaine et sa petite clique sont apparus comme une bouffée d'air frais, parfaite pour relâcher un minimum la pression. Oui, même la rencontre avec les
mères du parc était sympathique, bien que peu inspirée. Rosemarie DeWitt a su y mettre l'émotion juste. En fait, Charmaine, Neil et Wheels ont prouvé pouvoir être une famille étonnament normale
et surtout stable. Leur unité a même été renforcée par la volonté de Neil protéger Charmaine et Wheels de Tara après avoir confronté son nouvel alter Bryce. Le contraste avec Tara et sa famille
est d'ailleurs assez intéressant. D'une part on a une dynamique qui se dégrade peu à peu, pendant que d'une autre part, on en a une qui se consolide.
Le programme de Marshall a été plutôt chargé dernièrement entre l'aboutissement de son projet cinématographique et le deuil qu'il a dû traverser. Je suis un peu déçu par la première
intrigue, après plusieurs épisodes de développements, je m'attendais à une meilleure conclusion. Là les choses ont été faites en catimini, éludant même complètement l'aspect compétition de
l'histoire qui aurait pu ajouter une certaine teneur dramatique. Il y a eu quelques points positifs toutefois. Le passage à New York a apporté un peu d'exotisme et la découverte du film de
Marshall a engendré un conflit intéressant entre père et fils. Dommage que la mort de Lionel soit immédiatement venue balayer tout ça. Le drame est tombé un peu comme un cheveu dans la soupe,
mais n'en reste pas moins bien traité, avec beaucoup de pudeur et émotion. Keir Gilchrist a été très juste dans son interprétation, sa tristesse semblait authentique et non pas surjouée comme
celle d'un certain Colfer. ça été l'occasion de bien décloisonner tous les personnages et de tous les réunir autour de Marshall qui est pour une fois un centre d'attention aussi important que sa
mère.
Kate de son côté a poursuivi sa relation avec le père divorcé. Les deux se sont cherchés, trouvés puis re-cherchés mais globalement, ils nous ont fait surtout du surplace. Leur complicité n'en
reste pas moins sympathique, mais voilà, l'avancée des choses est trop traditionnelle et monotone pour que ça suscite plus d'intérêt que ça. Par contre, en l'associant à Marshall que Kate est
devenue immédiatement plus intéressante. L'amitié qu'elle et son frère partagent paraît toujours aussi authentique, et le soutien qu'elle est venu lui apporter dans son épreuve était très
touchant. Sûrement, à mon avis, l'une des relations les plus attendrissante de la série.
En conclusion, United States of Tara fait méticuleusement entrer l'arc du trouble de Tara dans sa phase finale et celle-ci se promet
explosive. L'antagoniste est tout trouvé, les enjeux fixés et les acteurs, au meilleur de leur forme. Mention spéciale à Eddie Izzard et Keir Gilchrist. Maintenant, il y a juste moi qui ne suis
pas vraiment prêt à laisser les Gregsons partir.