Écrit par La Nouvelle Expression
Jeudi, 23 Juin 2011 16:11
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Voilà le thème principal proposé par l'agence régionale du Fonds national de l'Emploi (Fne) pour le Littoral dans le cadre de cette réunion sectorielle, la première du genre organisée à l'attention des promoteurs de pressings. Ce thème principal est éclaté en deux sous-thèmes. Le premier, intitulé « La problématique de la qualification du personnel dans la blanchisserie industrielle au Cameroun » est développé par Martin Doungue, inspecteur des services à Elégance Pressing. Alain Yatchoua, directeur de Sa'a Dem pressing se charge du second intitulé « Evolution technologique et performance des entreprises de blanchisserie au Cameroun ».
Les deux exposés ouvrent ainsi un long et interminable débat mettant aux prises les promoteurs de pressings, eux-mêmes. Morceaux choisis. « Beaucoup de charlatans se sont introduits dans ce métier », «l'activité manque de professionnalisme », «Il y a certains propriétaires de pressing qui ne veulent pas que les autres soient comme eux », « il y a plusieurs pressings qui fonctionnent comme les blanchisseurs du quartier, en sacrifiant la qualité au profit de l'argent. C'est eux qui gâtent le secteur. Ils mélangent de faux produits ». Pendant près de deux heures, on assiste à un grand déballage. Les uns et les autres s'accusant mutuellement. Benjamin Kisso (le responsable du Fne pour le Littoral) est obligé de s'inviter de temps en temps au débat pour repréciser l'objectif recherché par son organisme en organisant cette sectorielle. «L'objectif principal de cette rencontre est de susciter une prise de conscience sur la nécessité d'organiser l'activité et d'utiliser une ressource humaine qualifiée », oriente le directeur régional du Fne.
Quatre problèmes majeurs
Cette intervention permet ainsi d'orienter le débat autour de quatre problèmes majeurs qui donnent les insomnies aux promoteurs des pressings. Le premier problème est d'ordre technique. Les promoteurs des pressings se plaignent des difficultés d'approvisionnement en eau, électricité, pièces de rechange et en produits. Les autres portent sur la qualité, les ressources humaines et l'organisation du secteur. Concernant de dernier item, les 110 participants prennent la résolution de se regrouper autour d'un syndicat, afin de mieux débattre de leurs nombreux et assommants problèmes. C'est la principale résolution de cette rencontre et la date du 16 juillet a été retenue pour la première assemblée générale constitutive.
Le secteur de la blanchisserie industrielle présente de nombreuses potentialités en termes d'activités variées telles que la réception, le tri, le lavage, le séchage, le repassage, le pliage, l'ensachage et la livraison. Mais, malgré les importants chiffres d'affaires réalisés par les opérateurs du secteur et de nombreux emplois crées, essentiellement précaires, il n'a pas un impact remarquable sur le plan socio-économique. L'insuffisance des données statistiques et chiffrées sur l'activité traduit ainsi le peu d'intérêt qu'elle suscite auprès des analyses. Dans l'ensemble, la blanchisserie industrielle croule encore sous le poids de plusieurs maux. Inexistence des structures de formation et la non qualification du personnel, suivi approximatif de la clientèle, instabilité des employés, qualité approximative du service, difficulté de maintenance des équipements, etc.