L’agression sexuelle d’une étudiante en médecine relance le problème de la sécurité ...

Écrit par Mutations   

Jeudi, 23 Juin 2011 19:12

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Personne ne veut parler de cette étudiante de la Faculté de médecine et des sciences biomédicales (Fmsb) qui a été sexuellement agressée dans la nuit du 6 juin dernier à l'Hôpital général de Yaoundé (Hgy). «Je ne suis pas habilitée à parler de cette histoire. Allez voir le directeur», lâche, presqu'à contrecoeur, une proche du directeur général de cet hôpital. Toutefois, la victime, dont l'identité est jalousement gardée secrète aussi bien par la direction de l'hôpital où elle effectuait un stage académique, que par la Fmsb où elle est inscrite en quatrième année, était de garde cette nuit là lorsqu'elle a été attaquée par son agresseur.
L'individu en question, qu'on présente comme étranger à l'hôpital, était armé d'un poignard avec lequel il a réussi à réduire sa victime au silence. «Si tu cries, je te tue !», lui aurait-il intimé sur un ton menaçant. Avant de la bâillonner, et de lui ligoter les mains et les pieds. Une fois son forfait commis, il serait reparti sans être le moindre du monde inquiété. D'après nos informations, l'agresseur présumé semblait plutôt bien maîtriser les habitudes de la maison, et aurait profité d'un laisser-aller à la guérite pour s'introduire dans les locaux.

Joint au téléphone, le doyen de la Fmsb, le Pr Tetanye Ekoe, s'est voulu peu disert. «C'est un problème compliqué. Je ne pense donc par conséquent pas vous en parlez comme ça. L'intimité d'une femme ne se règle pas dans les journaux», a-t-il déclaré. Non sans souligner qu'il ne s'agit pas d'un problème lié à la Faculté de médecine, mais plutôt «d'un problème de sécurité dans les hôpitaux».
En effet, comment comprendre que le présumé agresseur se soit retrouvé dans l'enceinte de l'Hôpital général à 22h, heure à laquelle les visites sont pourtant formellement interdites ? Pour pallier ce genre de dysfonctionnement, l'on apprend que le directeur général de cet hôpital, le Pr Elie Claude Ndjitoyap Ndam, a renforcé le dispositif sécuritaire à l'Hgy pour la protection des personnes et des biens. Pour l'heure, une enquête a été ouverte par le secrétariat d'Etat à la Défense (Sed) pour faire la lumière sur toute cette affaire. La famille de la victime, qu'on dit mineure, aurait déposé une plainte contre X. L'hôpital général de référence aussi.