La "nouvelle licence" de Valérie Pécresse est une pseudo-réforme qui ne changera rien à la situation actuelle. La mesure phare – instaurer
un minimum de 1500 heures en trois ans – est une provocation : 1500 heures, c’est ce qui existait déjà, en moyenne, il y a dix ans. 1500 heures, c’est le temps de formation en 18 mois de classe
préparatoire ou de BTS. Le gouvernement laisse ainsi perdurer des inégalités lourdes entre les filières et n’apporte aucune solution face aux taux d’échecs catastrophiques en premier cycle à
l’université ou face au contournement de cette voie par des étudiants de plus en plus nombreux.
En bloquant les créations d'emplois d’enseignants-chercheurs dans les universités, le gouvernement montre qu'il ne veut pas
donner aux étudiants les moyens de leur réussite. Pour assurer des heures de cours supplémentaires, les Universités seront contraintes de recourir à des emplois précaires ou dévalorisés au
détriment de la qualité de l’enseignement.
L’avenir de nos jeunes mérite un engagement autrement ambitieux. Le Parti Socialiste propose une réforme en profondeur de
la licence : 25 heures d'enseignements minimum par semaine, un cadre national des diplômes renforcé et des évolutions pédagogiques indispensables – petits groupes plutôt qu’amphis surchargés,
véritable pluridisciplinarité, accompagnement personnalisé par des enseignants… Il y mettra les moyens nécessaires, grâce notamment à un plan en faveur des emplois scientifiques.