M’étant arrêté à mi –chemin de la théorie de l’onde-pilote de DE BROGLIE- BOHM je vous propose aujourd’hui une suite qui va peut être vous dérouter ……Certains de mes lecteurs ont pu émettre hier des réserves ou des critiques acides sur cette idée qu 'une théorie scientifiques puisse oser présenter des « variables cachées »…. Lesquelles serviraient en quelque sorte d’échappatoire à une incomplétude ou meme une insuffisance constatée de la dite théorie à pouvoir fournir une explication de certains faits ….. C’est un thème que je ne désire pas développer ici mais qui l a été -soyez en surs - par une trés grosse collection de physiciens ( EINSTEIN /MAX BORN/BOHM/DE BROGLIE /SCHRODINGER/BELL/LEGGETT/ZEILINGER /ASPECT etc. /…Alors chers lecteurs inutile de venir clamer sur la case commentaires que c est un scandale d 'en avoir parlé ici !
Je ne désirais dans mon article d 'avant-hier que de vous tracer ( sommairement ) le cheminement du dialogue de DAVID BOHM et d’EINSTEIN ; vous le trouveriez en détail dans le livre de MICHEL PATY et sur INTERNET et il est captivant !….
1 / LES PREMISSES DE DAVID BOHM
Après mon texte précédent , je suppose que vous avez tout de meme compris que BOHM ne cherche pas à exhiber des mystères insolubles partout …Le point de vue historico-épistémologique est le suivant :nous sommes en 1952, et EINSTEIN , vivant pour quelques années encore , dialogue par des correspondances avec lui et opine du bonnet ou bien réfute ! BOHM ne peut admettre dans le Réel la disparition du continu au profit du discret quand « on part dans la dimension quantique »…. De meme l e concept d'une "hiérarchie sans fin de microstructures emboîtées comme des poupées russes " ne plaît pas à Einstein …. En outre ,BOHM ne voit pas de nécessité à s’arrêter à une échelle donnée du réel …:.Et LES DEUX cherchent finalement à savoir de quel coté il faudrait faire pencher la balance : du coté SOIT d’une indétermination fondamentale de la valeur des observables , SOIT le principe d'incertitude ne traduirait qu’ une dispersion statistique inévitable de la mesure de variables ( variance , ecart type etc )…..Il sera ainsi conduit plus tard à réfuter un « Indéterminisme fondamental » de la Nature au profit d un chaos déterministe dont tous les éléments peuvent s informer entre eux , à refuser les états quantiques superposés et l' effondrement de la fonction d onde ( mais « cela est une autre histoire » dirait RUDYARD KIPLING )…..
Pour en revenir aux interférences des fentes de YOUNG et à l' article que je vous ai traduit il y a 10 jours sur comment « mesurer sans y toucher »( !) , c est le principe de superposition d'états quantiques qui suppose donc que le photon passe simultanément par les deux fentes qui n est pas vérifié ….. Alors que pour DE BROGLIE-BOHM la particule ne passe que par une seule des deux fentes tandis qu’en revanche c 'est l'onde pilote qui passe par les deux trous et interfère avec elle-même…….. Voir à ce sujet l’article « Vers le quantique macroscopique « de ALEXEI OURJOUMSEV dans le MONDE QUANTIQUE/DOSSIER POUR LA SCIENCE sept 2010
Terminons par un point important / BOHM a vécu jusqu en 1992.Il a connu les expériences d ASPECT et a développé l idée avec B HILEY qu'il n'existe aucun bien-fondé aux objections au concept de non-localité et qu il n est donc pas nécessaire de se priver d action à distance …
Les objections des physiciens sont que la non-localité implique que cette théorie n’est pas invariante sous les transformations de Lorentz. Sa dynamique est donc elle aussi incompatible avec la relativité restreinte. Pour cette raison, Bohm et Hiley postulent l’existence d’un référentiel absolu …..Hélas au jour d aujourd’hui je n en vois pas encore sérieusement la couleur !
Pour finir , je ne crois pas que BOHM ait revendiqué quelque chose de vraiment précis dans l emploi de l expression « sub –quantique »…tel que par exemple les physiciens qui choisissent typiquement tout ce qui serait inférieur à la longueur de PLANCK ( 10 P-35 m ) ….. Et je ne vois comment bâtir des projets d expérience en dessous de cette dimension à moins de recourir aux effets de décalage quantiques de deux photons de fréquences différentes SUR UN TRAJET « INTERMINABLE D’ UNIVERS » auxquels ISABELLE GRENIER faisait allusion dans sa conférence SFEN/CNAM ( voir mon article sur la « Rugosité du Réel quantique » du 12 :04 :2011)
A suivre
2 : l examen des prémisses de OSCAR