Les conditions de présentation de cette fusion, l’absence d’engagement clair sur la consultation et le respect de l’avis des citoyens, n’auront pas aidé à dépassionner un débat qui porte sur un aspect majeur de la vie municipale locale. Les maires de Droite actuels sont restés « évanescents » sur les raisons de la fusion : Réduction du mille-feuille électoral, 36000 communes, c’est trop, économies d’échelle et mutualisation… les points évoqués n’ont pas été pertinents. L’exemple du « peser davantage au sein de l’intercommunalité » est édifiant car si la commune nouvelle pourrait compter 5 conseillers communautaires, les deux communes en ont 6 actuellement !
Pour expliquer une telle « coquille vide », les équipes municipales de Droite en charge des 2 communes ont dû se justifier avec quelques idées lâchées tardivement pour tenter d’étayer un projet politicien qui devait s’imposer de lui-même. Ainsi, le rapprochement communal serait « justifié » soit par des projets qui ne sont même pas « attachés à la fusion » (festival, clubs sportifs, régie des cantines scolaires, logements locatifs aidés...), soit par des projets en cours (rénovation centre-ville, 4ème crèche ici, salle de spectacle là, équipements sportifs...) voire par des projets proposés par l’une ou l’autre équipe dans son projet municipal (salle de sport, économie d’énergie …)
Tardives sans expliquer la fusion, bricolées sans effacer l’opportunisme, les raisons du projet n’amèneraient donc rien aux communes existantes ! Car on ne parle pas de créer un espace nouveau et adapté aux grands enjeux, aux grands défis du XXIème siècle. Loin s’en faut !
Loin de créer les conditions d’émergence de pôles d’excellence qui tireraient les deux communes vers le haut et les prépareraient aux enjeux d’avenir, seules des intentions évasives ont servi de réponses aux justes questionnements des élus de gauche : mutualisation des personnels, élargissement des compétences, maintien des services publics de proximité … Sur de nombreuses questions pratiques, les édiles de droite ont répondu « à l’étude, on y réfléchit » ou « on verra, c’est embryonnaire … » ou « il sera présenté quelque chose fin 2011 … (donc après la décision !) … etc.
Embryonnaire, cette fusion l’est donc et à plus d’un titre … Quid du nom de la commune, de ses codes postaux, de ses bureaux de poste, de ses commerces de proximité, des emplacements de marché, des associations, des coûts de prestations, des postes municipaux en double, des services doublons etc. Et si rien ne change alors pourquoi tout bousculer pour ne rien changer ?
Avec la Droite, c’est simple : "Citoyens, contentez-vous de nos belles paroles et restez chez vous !" Et ils écrivent sans rire « nous avons du talent ! ». Entre autre celui de lancer une fusion qui pose plus de questions qu’elle n’apporte de réponses, présentée comme une fin en soi et non comme un moyen au service de l’intérêt général et territorial. Plus qu’un besoin pour les habitants des deux communes, elle apparaît comme une nécessité politicienne pour les deux maires qui n’avaient jamais parlé de ce projet ni dans l’une ni dans l’autre de leur campagne municipale et n’ont donc pas « mandat » des électeurs pour le mener …
A cela, les Maires de Droite, toujours sans rire, ont invoqué le fait qu’au moment des municipales s’ils n’en avaient pas parlé, c’est qu’ils ne souhaitaient pas « polluer » la campagne en cours. Hallucinant tant ce sujet Ô combien municipal aurait dû, par honnêteté, être le cœur de cette campagne !
Dimanche 26 Juin, bihorellais et boisguillaumais devront dire NON à ce projet mal ficelé, politicien, dont l’efficacité n’est pas démontrée et dont les contours sont plus que flous. La gauche appelle à cette résistance et d’autres forces y compris de Droite et du Centre s’y joignent.
La vote par procuration est possible (se rendre au commissariat de BIHOREL ou ROUEN 44 Bld de l’Yser avec sa pièce d’identité et celle de la personne qui doit voter pour vous (ou photocopie) dans les meilleurs délais) et les jeunes peuvent voter, ceux « ayant eu 18 ans entre le 1er mars et le 25 juin avant minuit » doivent se présenter en Mairie avec leur carte d’identité et celle d’un des parents + un justificatif de domicile de moins de 3 mois (quittance de loyer, EDF, GDF, téléphone).