Avec ses 1034 km de côtes dont 202 protégés par le Conservatoire du littoral, la Corse, divisée administrativement en deux parties, se présente comme une « montagne dans la mer » au relief morcelé dont les mille visages se découvrent à chaque détour, par delà chaque col.
La zone côtière située à l’ouest fait, pour l’essentiel, partie de la Corse dite du sud. Première étape, Porto et sa tour carré, son golfe à flanc de montagne inscrit au patrimoine de l’Unesco. Puis le joli village de Piana, que l’on rejoint par une route sinueuse avec vue imprenable sur la mer, Cargèse, son passé grec comme en témoigne l’église catholique grecque de rite byzantin, décorée d’icônes. Première ville de Corse, Ajaccio possède plusieurs musées dont le musée Fesch célèbre pour abriter la plus importante collection de peintures italiennes après le Louvre. Le musée Bonaparte et le musée Napoléon rendent hommage au Grand Homme. Les îles Sanguinaires marquent l’entrée dans le golfe d’Ajaccio. Deux sentiers de randonnées (mare a mare et mare e monti) conduisent à Porticcio. A partir de la vallée de Prunelli se déroule un chapelet de beaux villages : Ocana, Tolla, sur les berges du lac éponyme, Bastelica, patrie de Sampiero Corso, le « plus corse des Corses » qui combattit les Génois. Les marcheurs confirmés se régaleront sur le sentier non balisé permettant d’accéder directement sur la crête menant au Monte Renoso (plusieurs heures de marche).
Propriano, port très vivant et très touristique offre un environnement idéal pour alterner randonnées pédestres et baignades.
Plus au sud, Sartène réputée la ville « la plus corse des villes corses », fière et authentique, très courue pendant la procession de Catenacciu représentant la Passion du Christ, le soir du Vendredi Saint.
Du côté ouest de la Haute-Corse, Galéria présente l’avantage d’être située à proximité de la réserve naturelle de la Scandola accessible uniquement par la mer. De Galéria à Calvi, la route offre un spectaculaire paysage, à condition de ne pas avoir le vertige ! Calvi, capitale très animée de la Balagne, ancienne cité génoise, attire de nombreux visiteurs tout au long de l’année. Principale attraction : la citadelle, perchée sur un promontoire rocheux, témoignage de six siècles d’occupation, a été édifiée dès le XIIe siècle.
En remontant vers le nord, nous voilà à Algajola, puis à L’île Rousse, tout aussi fréquentée que Calvi. Point de chute pour visiter l’arrière-pays et ses petits villages écrins de chapelles romanes, églises baroques, fontaines. Direction le cap Corse, sorte de doigt lancé vers le ciel comme pour indiquer le nord. Entre la Balagne et le Cap Corse, voilà les Agriate, 40 km de côtes intactes, inhabitées, territoire de maquis impénétrable.
Saint-Florent, petit port très « people » De Saint-Florent à Bastia, une route en fait le tour, jalonnée de surprenantes maisons « d’Américains », demeures mégalomaniaques d’aventuriers partis faire fortune aux Amériques et revenus au pays les poches pleines. Nonza, petit village vertigineux accroché entre ciel et mer, est réputé pour les tableaux vivants de sa procession du 15 août tout en illumination, Pino, dont les monuments témoignent de la splendeur passée, Passé Barcaggio, à l’extrémité du cap, se succèdent un chapelet de marines, Santa-Severa, Porticciolo, Pietracorbara, Sisco, terminus Bastia. Face au port, s’étend l’une des plus grandes places de France, la place Saint-Nicolas, 300 mètres de long pour 90 mètres de large ! Napoléon, qui ne doutait de rien, y est représenté en empereur romain, Tous les dimanche matins, le marché aux puces envahit tout l’espace pour la grande joie des badauds. Clou de la balade dans la vieille ville, l’oratoire de la confrérie de la Sainte-Croix, de style rococo, le seul en France. Ne pas manquer le village miniature réalisé par René Mattei : plus de 60 000 heures de travail et une reconstitution de village de montagne, son église, ses maisons, sa tour génoise, etc. comme si vous y étiez ! Magique !