L'absence ...
Tout le long d’une rue sans savoir où elle va
Elle est vide, déserte, une voie sans un chat.
Le soleil est absent, la lune la délaisse
Ombres furtives et noirs, trottoirs de drôlesses.
Le noir des façades l’envit au noir des âmes
Que des pensées obscures, pas le moindre vidame
Un chemin cabossé, une route sans fin
Peuplé de tire laine, de sanglants spadassins.
Tout est laid, pourrissant, tourné vers le tourment.
Les rats en sont les maîtres, ils y sont régiments.
Les plus folles idées, images débridées
Pensées sans queue ni tête, images d’obsédés
Tous s’y donnent rendez vous, tout est pensée morose
Cette rue pourrissante qu’aucune douceur n’arrose.
C’est la rue des silences, la rue sans sentiment
La rue qui ne dit rien ou alors elle ment.
L’absence met un voile de plus en plus obscure
Sur de nobles pensées qui en deviennent impures.
Le doute est jalousie, l’amour est trébuchant
Et les pires images sont chevaux galopants.
Une petite étoile, minuscule, insipiente
Qui parle d’un amour, d’une femme, d’une amante
Illumine la rue, y fait pousser des fleurs :
Le marcheur solitaire, marche vers le bonheur.