Electrelane crie et appelle

Publié le 23 juin 2011 par Cequejecoute @cequejecoute


Electrelane – No Shouts No Calls (2007)

Ce sont quatre filles de Brighton, donzelles impertinentes de par leur sauvage leçon de grand rock’n roll. Base Krautrock, songrwiting post-punk, rock trash du Velvet de « White Light / White Heat » : les ingrédients ne sont que prétextes à creuser dans ces sillons musicaux où désormais aucun vagabond délabré ne s’aventure.

Je veux la rythmique lourde et robotisée de Neu ou de Can pour les racines grasses d’un rock heavy post-FM passé en sourdine . Je veux un enveloppement vocal, castrateur et enchanteur (« To The East » ), un orgue bloqué sur les plus hautes touches, le Mi aigu d’une harpe-guitare brimée. C’est l’Eglise qu’on happe et qu’on transforme en volupté noire (« In Berlin » ). Ma tête dandine tous azimuts, quand elle n’est pas pogotée par quelques autres, frustrés du manque singulier de vitesse. Mais laissez s’exprimer et s’annoncer prophétiquement les soubresauts saturés qui explosent par surprise et ré-implosent encore (on décélère puis, furieux, accélère sans cesse dans « Five » , on chante tout fluet dans le pourtant cosmique « Between The Wolf And The Dog « ). Vous verrez ces demoiselles qui finissent par s’évaporer et batailler pour vous démontrer, à l’instar du cosmonaute dans l’épilogue de « 2001 l’Odyssée de l’Espace », leur vision de l’enfantement d’un monde à elles.

En concert à Glazart (Paris) le 22/07/2011

« To The East« 

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« Between The Wolf And The Dog« 

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« In Berlin« 

Ecouter l’album sur Deezer