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En des nuits de folles gigues
Nous nous laissions bercer
Aux lèvres bues
Aux peaux frôlées
.
Etoiles nous guident vers le ciel
En bouches écarlates de fous amours
.
Nous roulons dans les fleurs et les prés
Ivres du parfum d’un printemps
Ouvert à nos folles utopies
*
J’ai posé sur tes paupières endormies
Quelques mots de douce tendresse
Glissé entre tes draps
La fraîcheur d’un jour naissant
.
J’ai accueilli d’un sourire
Tes bras tenant mon âme
En folles étreintes de lianes tendres
*
Tu me disais
Drapée en robe légère
Dans le crépuscule d’un jour sans fin
Paupières lourdes d’avoir trop attendu
Mon devoir de regard et de distance
.
J’ai dès lors volé
Au firmament des mots
En des nébuleuses de pensées
Cueilli la rose et le lilas
Posé ma bouche aux sources de beauté
.
J’ai vu sur tes lèvres
Poindre l’amitié irisée
D’un amour indicible
*
Nous marcherons en des mondes
A inventer
.
Nos pas seront sourds à la folle course
Tant nos mains auront à construire
.
Nous voici
Assis l’un contre l’autre
Sur le seuil d’un instant
Sournoisement volé
.
Nos langues profèrent
A l’attention de chacun
Les chants d’une autre planète
.
Tapi dans l’ombre de nos folies
L’aurore nous accueille
Nous guide d’un doigt tranquille
Vers les rives rêvées
Où demeurer
Dans la douceur d’un moment
.
Manosque, 21 mai 2011
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