Écrit par Cameroon Tribune
Mercredi, 22 Juin 2011 22:39
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Les élus travaillent depuis hier sur l'idée de la mise sur pied d'un cadre juridique adéquat.
Harcèlement sexuel, mutilations génitales, mariage précoce, maltraitance des veuves, etc. Ces exemples de violences faites aux femmes ont été mis en scène hier, sous la forme de mini-sketchs, devant les députés à l'Assemblée nationale. Pour marquer l'ouverture du séminaire sur le thème « Mettre fin aux violences faites aux femmes : le rôle des parlementaires », une troupe théâtrale a en effet choisi l'humour pour parler d'un sujet ô combien préoccupant. Les violences dont est victime la gent féminine au
quotidien, ne manquent en effet pas d'inquiéter les parlementaires qui échangent sur leurs expériences en matière de lutte contre le phénomène. Mieux encore, il s'agit, comme l'a expliqué Joséphine Fotso, présidente du Réseau parlementaire pour la promotion du genre (REPAGE), de mettre en place un cadre juridique adéquat. Peu de chiffres sont disponibles, mais on sait au moins que plus de 70% des femmes feraient l'objet de violences au moins une fois, à la maison, au travail, à l'école ou dans la rue.
Pour le président de l'Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, qui présidait la cérémonie d'ouverture, « si les lois sont nécessaires, leur seule existence ne suffit pas. Elles doivent être appliquées et les députés doivent y veiller dans le cadre notamment du contrôle de l'action gouvernementale ». Le Pan affirme, en effet, que les députés peuvent mettre un terme aux discriminations avec des lois qui accordent aux femmes une plus grande autonomie. « Il faut faire tomber les stéréotypes par la sensibilisation et l'éducation des communautés. Les questions orales et les tournées parlementaires sont des cadres privilégiés pour cela », a-t-il ajouté. Il faut signaler qu'un avant-projet sur la question était en préparation au ministère de la Promotion de la femme et de la Famille et, selon certaines sources, il serait en bonne voie pour un examen et une adoption à l'Assemblée nationale.
Ce séminaire, qui s'achève aujourd'hui, intervient dans le cadre du projet initié par l'Union interparlementaire et baptisé « Parlements contre la violence envers les femmes ». Il fait suite à celui organisé à Ouagadougou (Burkina Faso) en fin mars dernier, à l'intention des parlements d'Afrique centrale et de l'Ouest. Pour Brigitte Filion, représentante de l'Union interparlementaire à la cérémonie d'hier, les violences contre les femmes constituent un frein au développement. Il s'agit donc de faire le point de la situation dans la région en mettant en lumière les causes et les conséquences de ce type de violence, ainsi que les obstacles rencontrés pour y mettre fin. Mais aussi et surtout d'identifier les mesures parlementaires adéquates pour assurer le respect des droits fondamentaux des femmes et des filles, et leur droit à une vie exempte de violence.