Le roman est mort de n'être plus matriciel dans la formation des langues et des consciences ; de ne plus servir de fonction cathartique ni de modélisation fine à la psychologie.
La force de l'oralité chez les écrivains Beats, les jeux linguistiques visant à autonomiser le texte dans le Nouveau Roman, ont un temps ralenti l'effondrement.
Mais désormais c'est fait : le cinéma, la télé et les mondes viruels ont enseveli le roman sous le sabir tiédasse et les frivolités de l'industrie du divertissement.
Quelques restes épars : les écrits du dehors, pages-paysages, voyages, quand ils ne versent pas dans le roman de pirate. Quelques chants indiens au profond des jungles. Quelques bribes caraïbes, venues de loin, des périphéries créoles.
De quoi remailler un après.